L'actualité de la crise : BOUTS DE FICELLE, par François Leclerc

Billet invité

Standard & Poor’s a ravi la vedette à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. La journée d’hier a été consacrée à l’annonce de la mise sous surveillance des pays de la zone euro, puis à celle du FESF, son bras financier armé, reléguant à l’arrière-plan les commentaires consacrés à l’accord franco-allemand annoncé la veille.

Il en ressort que la voie reste décidément très étroite et que la semaine sera mouvementée, avant d’attendre la fin de la période d’observation de 90 jours de S&P, si elle va jusqu’à son terme. A cette évidence vient s’ajouter une interrogation sans réponse : de quels moyens les dirigeants européens vont-ils disposer, si la situation dérape avant que le futur Mécanisme européen de stabilité (MES) ne soit mis sur pied en 2012, et même ensuite ?

Car si la révision des Traités est susceptible dans l’esprit de ses initiateurs de produire des effets à moyen-terme, les besoins de refinacement de l’Italie et de l’Espagne sont à brève échéance et ne peuvent être différés. Comment y faire face, si la relative détente qui a été enregistrée aujourd’hui sur le marché obligataire ne se poursuit pas ? On sait les moyens du FESF insuffisants, d’autant que sa mise sous surveillance rend dorénavant très aléatoire sa capacité à continuer de lever des fonds sur le marché à des conditions acceptables.

Il est en premier lieu envisagé d’avancer le plus possible la création du MES, dont il est prévu qu’il soit capitalisé à hauteur de 500 milliards d’euros, le capital n’étant pas nécessairement appelé immédiatement. Mais si les circonstances l’imposaient, on s’interroge sur la capacité de nombreux Etats à y souscrire totalement, vu leurs propres difficultés financières. On est donc revenu dans le même schéma que celui du FESF, qui, de fait, a vocation à concentrer sur un nombre réduit de pays le poids financier du sauvetage, les déséquilibrant à leur tour.

L’alternative serait d’accorder au MES le statut de banque, lui permettant ainsi d’emprunter auprès de la BCE. Mais, là encore, les dirigeants européens n’auront pas avancé tant que les Allemands n’infléchiront pas leur refus de toute intervention de cette dernière. D’autres montages sont enfin envisagés, en associant à la création du MES le maintient du FESF, ou bien en prévoyant de faire appel au FMI en soutien. On est donc toujours au royaume des bouts de ficelle.

On ne le quitte pas dans le cadre du second volet des négociations en cours, qui n’est pas plus aisé. David Cameron vient de faire connaître ses conditions, déclarant qu’il ne pouvait envisager de signer une révision des traités que s’il obtenait « des gardes-fous, comme bien entendu l’importance du marché unique et des services financiers ». Le Royaume-Uni tient à son premier marché d’exportation et ne veut pas de régulation financière.

De leur côté, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso s’activent et cherchent l’astuce qui permettrait d’adopter les mesures fiscales disciplinaires envisagées sans que cela implique une ratification pays par pays. Il est question d’une modification d’une annexe au Traité de Lisbonne, qui régit les procédures pour déficit excessif, que la Commission compléterait par une directive. Mais cette formule ne permettrait pas d’introduire le principe de sanctions automatiques, seulement possible en modifiant un article du Traité, impliquant ensuite une ratification par les pays de l’Union européenne. Il n’est pas exclu que l’accord soit a l’arrivé uniquement signé par les seuls pays de la zone euro, créant une Europe à deux vitesses déjà dénoncée.

Tim Geithner poursuit sur ces entrefaites sa tournée européenne, commencée mardi à Berlin. Il est attendu de lui qu’il mette de l’huile dans les rouages du FMI, à défaut d’accepter que ses moyens financiers soient accrus, les pays émergents ayant clairement fait connaître des conditions inacceptables pour les Américains. Sans doute tente-t-il par ailleurs de faire avancer l’option d’une intervention de la BCE, sur le modèle de celle de la Fed, tout en martelant que « les yeux du monde entier sont tournés vers l’Europe » pour manifester sa propre attente.

C’est dans les déclarations de S&P, et non pas dans les propos très diplomatiques de Tim Geithner, qui se dit prudemment « encouragé », que l’on trouvera le meilleur éclairage de la situation. Les prêteurs, a déclaré Carole Sirou, la présidente de l’agence pour la France, « commencent à perdre patience ». « Cela se traduit par un début de rationnement du crédit, une contagion à l’économie réelle ». Elle a enfoncé le clou en poursuivant  : « Il y a dix-huit sommets en deux ans et, à chaque sommet, les espoirs ont été rapidement malheureusement douchés (…) C’est vraiment une solution de long terme maintenant qu’il faut envisager ».

148 réponses sur “L'actualité de la crise : BOUTS DE FICELLE, par François Leclerc”

  1. quelques prévisions qui se précisent jour à jour…
    Le refus des création d’obligations euro et de modif du role de la BCE masque une volonté allemande de retour au mark

    deux zones vont se mettre en place, une autour de l’allemagne (avec la finlande, l’autriche, les Pays bas, la couronne suédoise et le franc suisse s’y accrochant)
    une autre, résultant de la dislocation, avec un euro dévalué qui donnera un bol d’air aux pays concernés (Italie, Espagne, Grèce, voire France, mais bon concernant la France persiste de l’incertitude, car son cas à la limite pose un problèmes particulier

    Sur le plan géopolitique, évidemment, beaucoup de choses vont changer, on peut imaginer un axe allemand, russe, chinois, brésil – que la guerre contre l’Iran cristalliserait – et un axe franco-américain (appuyant l’attaque israelienne)

    sur le plan social et politique en Europe, récession et paupérisation de masse ne ressortent par au genre de la prophétie, c’est en cours et ça va s’accélérer très vite…

    pour le timing du retour au mark, qui marquera l’entrée dans cette époque, c’est bien sûr difficile à dire, sauf que c’est pour très bientôt ( quinze jours, trois mois ? )… Noel serait inétéressant (l’inconvertibilité du dollars ffut décidé un 15 août )

    Qu’en pensez vous, messieurs Leclerc et Jorion… Vous aviez annoncé les Subprimes, saurez vous annoncer le retour au mark et le reste ?

    1. Pas l’Autriche, malade des banques hongroises, pas la Finlande qui exporte trop, pas la Suisse qui a indiqué récemment qu’elle ne voulait pas d’un franc trop fort. A ce train cela fera le mark tout seul et Geithner n’aura plus de mal à faire rentrer le dernier « européen » dans le rang.

      1. J’oubliais : pas les Pays-bas qui importent et exportent également beaucoup et ne pourrait soutenir la concurrence des autre ports européens en cas de monnaie trop forte et surtout volatile.

    2. Sur le plan géopolitique, évidemment, beaucoup de choses vont changer, on peut imaginer un axe allemand, russe, chinois, brésil – que la guerre contre l’Iran cristalliserait – et un axe franco-américain (appuyant l’attaque israelienne)

      L’Allemagne qui serait dans le camp adverse de l’axe franco-américain? Sur un plan économique, cette hypothèse pourrait tenir ; sur un plan politique et moral, l’Allemagne qui se retrouve dans le camp d’en face, celui s’opposant à Israël, c’est quand même un gros cas de conscience historique.

    3. Cela pourrait être une solution: que les pays du Sud endettés conservent un Euro qu’ils puissent dévaluer à loisir pour rembourser leur dette en monnaie de singe.
      Mais l’Allemagne n’acceptera jamais: son nouveau Mark serait beaucoup trop fort et elle perdrait une part significative de ses exportations (trop cher…).
      Aujourd’hui la zone Euro est « allemande » et ils vont tout faire pour conserver cet état de fait.

      1. Quand l’Allemagne détenait sa monaie le Mark cela ne l’empêchait pas ses exportation de plus n’est ce pas l’Allemagne qui avait demandée des coupures de billets de 500 € pour l’équivalence de ses 1000 marks.

    4. sur le plan social et politique en Europe, récession et paupérisation de masse

      et les groupes industriels s’y préparent déjà: voir le projet de voiture low-cost de Renault à 2500€, « destiné à une production et une commercialisation dans les pays émergents les plus pauvres, mais ces modèles pourraient aussi avoir leur place sur le marché européen, à terme… »

      http://www.boursier.com/actions/actualites/news/renault-le-constructeur-preparerait-une-voiture-a-2-500-euros-459925.html

      1. La paupérisation de masse…

        Banques : 6 millions de Français exclus
        AFP Publié le 07/12/2011 à 15:56 Réagir

        S’abonner au Figaro.fr Cinq à six millions de Français ont un accès restreint aux banques ou rencontrent des difficultés dans leur utilisation, une « exclusion bancaire » à laquelle « il est temps » de s’attaquer car elle « aggrave l’exclusion sociale », ont alerté associations et élus locaux aujourd’hui.

        « Accès refusé à un conseiller », frais en cascade, parfois jusqu’à l’interdit bancaire, « incompréhension des modalités des crédits renouvelables »: « l’exclusion bancaire » touche « entre 5 et 6 millions de personnes fragiles ou précaires, des bénéficiaires de minima sociaux aux personnes âgées en passant par les chômeurs, les jeunes ou les ménages surendettés.

        L’exclusion bancaire aggrave l’exclusion sociale

        « Il est urgent d’agir », alertent la Croix-Rouge, le Secours catholique et l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) dans un « Manifeste pour l’inclusion bancaire en France des populations fragiles ». Car « l’exclusion bancaire provoque et aggrave la spirale de l’exclusion sociale », a souligné le professeur Jean-François Mattei, président de la Croix-Rouge française, lors de la présentation du document au Conseil économique, social et environnemental (CESE).

        Ses conséquences sont « extrêmement graves », a-t-il expliqué: « privations » pour vivre avec un budget réduit par les frais bancaires, renoncement à financer des frais de santé ou un projet d’emploi, « mal-être personnel » qui peut aller jusqu’à la « rupture familiale ». De fait, la législation n’a cessé d’améliorer l’accès aux services bancaires depuis l’instauration d’un « droit » à un compte en 1984, mais si 99% des Français en possèdent désormais un, ils ne sont pas tous « égaux » lorsqu’il s’agit de l' »utiliser », souligne le Manifeste.

    5. Effectivement, de telles réflections sont en cours, car il n’est plus possible qu’il ait une monnaie – l’euro – sans état fédéral. Cela rejoint également l’opinion des agences de notation. On est donc devant une alternative: effondrement de l’euro ou création d’un état fédéral (ou plutôt: qui ressemble à cela); le nombre des pays adhérents sera bien entendu très limité.

      Quant à la paupérisation galopante, elle existe déjà, c’est vrai. Elle est bien visible en Grèce où une certaine catégorie de grecs ne se différencient plus des réfugiés africains qui débarquent en Grèce. Le pays est au bord d’une dépression nerveuse. Je pense que ce processus va gagner graduellement tous les pays européens.

    6. La crise de la dette est générale. Comment regrouper des pays qui de toute façon ont le même problème ?
      C’est le fly to quality qui sépare le bon grain de l’ivraie : USA, UK, Japon, Suisse d’un coté, de l’autre, …les autres.
      Un conflit en Iran ? Ce serait se tirer une balle dans le pied pour les USA : le prix du baril explosera, mettant definitivement hors jeu toute perspective de reprise.
      Mais comme il est souvent souligné dans ce blog, tout est inter-connecté et une etincelle peut surgir de nulle part….
      L’accord qui se dessine en Europe est de satisfaire l’exigence de discipline de l’Allemagne, (la charrue), afin de lui permettre de rendre acceptable auprès des allemands le ‘laché prise’ de la BCE (les boeufs).
      Donc nous serions en route vers ….l’inflation qui detruira lentement (si tout va bien) le surplus de liquidités généré par le revolution Reaganienne.

      1. Il n’y aura pas d’intervention de la BCE étant donné, désormais, la fuite accéléré des capitaux de l’eurozone. Monétiser la dette via BCE amplifierait la fuite de ces capitaux. Pareillement pour les fameux euro-bonds censés mutualiser les dettes souveraines : car les pays forts subiraient une hausse des taux d’intérêt à l’heure où leurs entreprises sont déjà sévèrement impactées par la dépression et la montée du prix de l’argent résultant de la contraction extraordinaire de la liquidité. Donc mieux vaut faire une croix sur ce Graal et n’en plus trop parler… Reste, à coups de réunions de crise, à réorganiser un petit nombre de pays autour de l’Allemagne…

      2. il semblerait que Draghi (BCE) ne veuille pas monetiser la dette publique mais seulement recapitaliser ou renflouer les banques européennes dont l’ardoise, par la vertue du shadow banking pourrait s’élever à 3 ou 4 ttrillions d’euros.
        Reste à savoir qui renflouera la BCE à maturité des echeances?? pas la BUBA c’est dit !!
        Les Etats, pour faire court se débrouillent avec l’austerité pour 8 à 15 ans, Merkell et les plans d’ajustements du FMI pour les plus faibles ; l’inflation n’est pas à l’ordre du jour il ne faut faire de mal aux retraités rentiers allemands.
        C est ça le programme !!!

  2. 7 décembre 2011 à 08:51
    La Grèce prolonge la cure d’austérité en 2012, et au delà
    AFP

    Mis en ligne le 07/12/2011 (La Libre)

    Savvas Robolis, professeur d’économie à l’université Panteion d’Athènes, juge que « l’économie grecque va passer une année très très dure, que ce soit au niveau économique, social ou même politique » et qu’elle s’apprête à affronter « dix ans de sacrifices énormes ».
    La Grèce s’est dotée mercredi à l’aube d’un budget d’une extrême rigueur pour 2012, entrevoyant la perspective d’une décennie d’efforts renouvelés, si elle veut assurer son avenir au sein d’une zone euro qui tente d’éviter l’éclatement.

    Le Parlement grec a adopté un budget d’austérité drastique, tablant sur une forte baisse du déficit public et une 5e année consécutive de récession, qui marque la détermination d’Athènes à rester dans l’euro et à respecter les promesses faites à ses créanciers, malgré la dureté des mesures imposées à la population.

    Le budget 2012 comporte notamment de nouvelles hausses d’impôts, baisses des salaires des fonctionnaires et réductions du nombre de salariés dans le secteur public, qui déboucheront vraisemblablement sur un abaissement sensible du niveau de vie d’une grande partie de la population.

    1. qui déboucheront vraisemblablement sur un abaissement sensible du niveau de vie d’une grande partie de la population.

      Ah bon, non seulement c’est pas sûr mais en plus ça passera (presque) inaperçu ??

    2. JP Morgan et Goldman Sach ont donc réussi à ruiner un peuple et à le mettre en coupe réglée grâce ou avec l’aide des technocrates grecs incompétents ! ( pléonasme ).
      Qui seront les prochains quand tous les pays européens sont dans le même cas de figure !
      Aucune réaction de nos énarques, de nos politechniciens, « l’élite » en somme continue à ne rien faire en s’engressant !

  3. contribution prévues des Pays au MES
    ALLEMAGNE……….190 025 Md€
    FRANCE………………147 701
    ITALIE……………………125 396
    ESPAGNE……………..83 326
    GRÈCE…………………19 717
    etc….
    où vont-ils trouver ce fric?
    de qui se moque-t-on?

    1. « où vont-ils trouver ce fric? »
      C’est évident voyons, ils vont se l’emprunter mutuellement et utiliser les intérêts…

      « de qui se moque-t-on? »
      Faut-il vraiment répondre.. 🙂

  4. On vient de me proposer un poste important et très bien rémunéré.

    « Il y a dix-huit sommets en deux ans et, à chaque sommet, les espoirs ont été rapidement malheureusement douchés (…) C’est vraiment une solution de long terme maintenant qu’il faut envisager ».

    Je ne dirais pas ça au sujet des sommets, il y a quand même eu de très grandes avancées
    ces derniers temps, je vous assure les meilleurs cabinets de comnunication y contribuent beaucoup dans les pays riches.

    Je vous rappelle tout de même que tout le monde dans la société ne peut pas être aussi bons à l’image. C’est pourquoi selon moi la reprise devrait bientôt reprendre, de plus les derniers chiffres ne trompent personne.

    Nous sommes vraiment je crois dans une bonne phase de dialogue avec la plupart de nos partenaires. De plus avec raison gardé, il faut quand même souligner que les banquiers ont grandement avancés sur la question de l’éthique
    et de la morale, bon c’est vrai au niveau des traités et des articles c’est pas encore ça.

    Mais attendez tout de même de voir la suite, vous reconnaitrez quand même qu’avec Herman Van Rompuy la Merkel passe beaucoup mieux. C’est pourquoi je ne comprends vraiment pas cette Germanophie ambiante, moi par contre qui suit beaucoup moins roux et intéressé que les autres au Parlement Européen, je suis forcément plus objectif ah ce Dany le roux il n’en raconte vraiment pas une non plus de son coté.

    Mais quel autre faux cul de la crise celui-là.

    1. Jérémie, l’espoir faire vivre, n’est ce pas? le libéralisme a montré ses méfaits mais SarkoMerkel persévèrent à sauver une monnaie artificielle déjà morte cliniquement meme s’il faut réduire les trois quarts d’Européens à la misère ou à^provoquer des graves troubles dans la plupart des pays de la zone euro. On est à la veille d’un cataclysme économique sans précédent.

    2. Tant d’optimisme m’émeut. Malheureusement, je n’ai pas séché les cours de maths, et je ne peux donc pas le partager: le roulement des dettes à venir ne trouvera pas preneur dans un marché aussi méfiant et les dettes ne pourront se résorber avec une croissance aussi molle…

  5. Ecroulement , écroulement , écroulement généralisé de l’économie européenne.
    Fermeture des banques , des états , des caisses sociales , les fonctionnaires dans la rue pour mendier………..60 millions de personnes à la recherche de nourriture……………le prix du pain à 200 €.

    1. Bonjour !
      Je voudrais bien savoir combien de personnes ici pensent que les choses vont se dérouler ainsi.

      1. On peut imaginer plein de choses, mais un état chaotique est par définition imprévisible. Ce que je sais, c’est que sous l’économie virtuelle des marchés financiers, il existe une économie réelle aux fondamentaux beaucoup plus solides qu’en 29, et qui reprendra sa prévalence en cas d’écroulement de la première. Le tout est de savoir dans quel délai… et dans ce laps de temps, tout dérapage est possible.

      2. @ jason.
        Erreur , toutes les entreprises et indépendants français non exportatrices sont droguées à la trésorerie.
        Tout arrêt du biberonnage est mortel.
        Toute reprise impossible vu le niveau des prix et des investissements nécessaires.
        En 1929 il fallait peu pour lancer une entreprise , aujourd’hui c’est impossible.

      3. Ceux qui commancent à pratiquer les hold-up de surgelés ou de matériel de bricolage, en tuant s’il le faut, doivent avoir posé cette équation également.

    2. …En attendant, les demandes de minima sociaux explosent. De plus en plus de gens en dépendent, simplement pour manger. Que l’état français ne puisse plus les honorer pendant qq mois, suite à un roulement de dette qui n’aurait pas trouvé preneur, et là c’est l’explosion sociale.

      1. Dès lors qu’un état ne peut plus rouler sa dette, il est foutu. Néanmoins, il doit immédiatement appliquer un moratoire sur sa dette et refuser de verser les intérêts. Dans le cas de la France, cela demanderait de trouver 30 à 40 milliards d’euros (sur l’année 2012) pour assurer le fonctionnement de l’état et les politiques de redistribution.

        Il faudra par conséquent opérer une monétisation d’une partie du déficit primaire, d’augmenter les recettes et de diminuer les dépenses socialement inutiles (typiquement, les niches fiscales).
        Dans un second temps, nationalisation sans compensation de toutes les entreprises stratégiques pour la France.

        Le mieux serait de faire ça avec plusieurs pays européens, notamment ceux du sud.

      2. @ l’Albatros
        Ouais, mais pour une telle politique, il faudra d’abord chasser la clique sarkozienne. Passkeuh c’est point l’ostentatoire magyar qui ferait pareille chose… Soit par les urnes, mais faudra attendre encore 5 mois [‘putain, 5 mois!’, dirait l’autre]; soit manu militari, mais pour cela, les effets du délitement social ne sont pas encore assez sensibles pour une insurrection généralisée.

        Bref, c’est pas encore pour tout de suite…

    3. Et puis ce cynisme qui est à l’oeuvre et qui est insupportable. Lire hier un article dans Le Monde à propos de la situation en Roumanie qui, en 2009, a dû faire appel à l’aide pour un montant de 85 milliards où en contre partie elle a liquidé 100.000 fonctionnaires, a baissé les salaires des fonctionnaires restants de 25%, a augmenté la TVA de 19 à 23%., et, puis, elle doit encore liquider 100.000 fonctionnaires, l’année qui vient. Et le comble du comble, c’est que 75% de son activité bancaire dépend de l’étranger, et notamment de l’Autriche, qui serait décidée, à la demande de sa banque centrale de fermer le robinet du crédit. N’est-ce pas immonde ? L’article ne le dit pas mais Standard and Poors sera à Vienne avant la fin décembre. Mais que pouvons-nous faire devant tant de cupidité, d’inhumanité de la part de nos institutions européennes ou autres Fonds Monétaire international. Comment FAIRE concrètement pour arrêter cela?
      Alors que déjà, on voit en Espagne depuis le retour de la Droite, le pouvoir autoritaire se mettre en place : évacuation de l’Hotel Madrid, nombreux policiers lors de la résistances de la population devant évacuer les appartements faute de moyens en vue des remboursements hypothécaires etc….
      Et l’Irlande à son 7ème plan d’austérité….

  6. « Il y a dix-huit sommets en deux ans et, à chaque sommet, les espoirs ont été rapidement malheureusement douchés (…).

    Quand il y en aurait 36 ou 48, cela changerait quoi?
    Les participants à ces sommets n’étant que de pathétiques pantins, privés du moindre pouvoir réel, à la limite de la comédie…

    1. Ah si seulement dans la plupart de ces sommets cela pouvait être le même menu indigeste que dans la plupart des restos les plus miteux du globe, c’est sur le monde serait déjà un peu moins au bord de la famine, de la soif, de la disette, de la diarrhée, du vertige, de la syncope.

      Au prochain sommet ils profiteront bien tous des meilleurs plats du moment, des meilleurs vins, com des meilleures putains de la planète dans les beaux hôtels de luxe, mais moi je pauvre homme je n’aurai jamais contribué à rien aussi bien en étant plus ou moins ceci pas la bonne parole.

      Alors forcément plus ils font sommet et plus ça mange bien, et plus ils ont meilleure mine, vous par contre à force c’est plus vraiment ça. Tant de bedaines et ça mange constamment bien, mais qui donc peut encore supporter plus longtemps cela sur terre, dans la rigueur ? Non non c’est pas encore ça je trouve de la part du portier, faudra-t-il un jour que j’aille directement le crier en plein milieu de tous ces sommets de turpitude.

      Non Jérémie Laisse tomber tu vois bien qu’à force c’est peine perdu, comme d’ailleurs avec les premiers éleveurs
      de bétail de la terre ils auront été suffisament prévenus comme ça, pour ça que c’est toujours les mêmes qui reviennent dans les citations, hélas le pauvre prophète Jérémie pas plus souvent remercié à la messe, com dans les sommets.

      En vérité dans les sommets tous que des faux-culs en fait, pas un réellement digne de la parole du pauvre pinpin,
      sur mon testament je leur demanderai surtout d’aller faire piquette et saoulerie ailleurs.

      Les sommets c’est com les séminaires faut voir ce que ça donne, oui au 66ème ça ne serait pas mieux à voir.

  7. La confiance des citoyens dans la monnaie unique!!
    On écrit à longueur de page qu’il faut regagner la confiance des marchés, sans jamais s’inquiéter de la méfiance grandissante des citoyens européens dans la monnaie unique.
    Ce que révèle un sondage publié hier qui met en évidence qu’une proportion importante et croissante de la population française souhaite le retour aux francs.
    Les marchés peuvent arrêter de prêter aux banques ou aux Etats (la BCE pourra toujours prendre le relai); mais si la méfiance voire l’hostilité des citoyens à l’égard de la monnaie continue à croitre, nous ne sommes pas à l’abri d’un rejet voire d’une fuite devant la monnaie.
    Scénario catastrophe qui évoque le comportement des allemands en 1923 qui fut la cause principale de l’hyperinflation.
    Nous n’en sommes pas là, mais à force d’exclure les citoyens de la recherche des solutions à la crise et d’aller de sommets de la dernière chance en échecs, on ne peu totalement exclure une réaction brutale et imprévisible des peuples européens (Bank Run par exemple) aux conséquences incalculables,

  8. Attention avec le MES c’est une toute autre affaire, les statuts du MES ont déjà été voté et on n’a pas besoin d’attendre de faire évoluer les traités pour que ce dernier puisse fonctionner.
    Statut de banque, refinancement auprès de la BCE, achat sur le marché secondaire et primaire…
    Le MES a tout à fait l’allure du futur Fond Monétaire Européen avec la BCE en dernier ressort. La marge de manœuvre de la BCE avec le MES pourrait se rapprocher de celle de la FED avec un avantage majeur : les budgets des états membres seront constitutionnellement encadrés avec sanctions automatiques à la clef, tout le contraire de ce qui se passe aux USA.
    On est peut être en train de franchir une étape majeure dans le déroulement de la crise de la dette en zone euro.

    1. Le MES ne peut pas se financer auprès de la BCE. C’est en revanche une proposition de modification soutenue notamment par HVR (Rompuy) , qui va se heurter au refus allemand. Les marchés attendent l’intervention de la BCE. Si l’Allemagne persiste, le compte à rebours se termine…

      1. C’est peut-être ce qu’elle souhaite, sachant que cette intervention ne ferait que gagner du temps, temps pendant lequel la situation de l’économie réelle ne cesserait de se dégrader. Si c’est ça, on ne peut pas vraiment lui donner tort…

      2. Il serait intéressant de trouver le texte intégral de l’ancien Chancellier allemand Helmut Schimit, 92 ans, qui devant le Congrès du SPD tenu à Berlin, les 4 et 5 décembre, a retracé l’histoire européenne du XVIIe à maintenant. Il a rappelé que l’Allemagne n’est pas un pays comme un autre du fait qu’il a été nazi, et il a mis en garde la majorité en place dans samanière hégémonique de traiter la crise. Il a rappeler que les excédents commerciaux allemands correspondaient exactement aux déficits des autres pays européens. Il a dit que l’Allemagne devait être solidaire. Il y avait 13 ans qu’il n’avait plus pris la parole devant le SPD.. Si quelqu’un trouve le texte intégral, ça m’intéresserait et peut être d’autres. Il faut faire savoir que tous les Allemands ne pensent pas la même chose. Il y a bien une droite et une gauche.

      3. @Jason

        L’intervention de la BCE ne ferait que gagner du temps certes, mais à partir du moment où elle agit comme prêteur de dernier ressort, elle permet aussi d’envisager un défaut. Bien entendu, nos braves dirigeants ne sont pas du tout d’accord, le président français le premier qui n’a récolté comme concession allemande que, précisément, le secteur privé ne serait plus mis à contribution. Mais si l’Allemagne cédait sur la BCE, on peut bien imaginer que mis tout pareillement au pied du mur, la France se rangerait à l’idée du défaut.

        En revanche, si la BCE reste sur ses missions initiales, l’éclatement de l’euro sera plus que probable, ce qui donnera le dernier coup à l’économie mondiale. La chaos n’est pas à écarter avec toutes les conséquences négatives que l’on peut en attendre…

    2. Le système de sanction ne sera jamais appliqué parce que:
      1/ comment sanctionner un pays déjà en difficulté?
      2/ comment faire respecter une règle budgétaire dans une Europe qui ne respecte même pas (plus) ses traités fondamentaux?

      Le MES est de toute façon une vaste blague, qui peut sérieusement croire à un machin pareil: les fonds sont apportés par les pays de la zone euro pour s’aider eux-mêmes (achat d’obligations d’état), une participation de la Grèce de 20 milliards est prévue et 125 pour l’Italie (!!!) voir ici, comme ces pays sont raides, ils vont devoir emprunter pour participer au MES pour que celui-ci les aide, ou bien le MES va lui-même emprunter sur le marché, ce qui revient pratiquement au même.
      Bref, juste un « machin » pour rajouter de la dette à la dette.

  9. La Chine devient le leader du monde, et c’est bien là le coeur du problème. Contrairement aux Etats-Unis, la Chine ne fait rêver personne; ce n’est pas ce nouveau monde où tout est possible, mais un ancien monde où rien n’est permis.

    Alors, en conséquence, les yeux du monde se tournent vers celle qui a bien du mal à être au rendez-vous de son Histoire : l’Europe.

    1. La chine a tout a perdre dans cette crise. La seul chose qui compte pour ce pays est le maintient de la paix sociale. L’idée que leur usines soit fermés car nous n’achetons plus rien fait trembler le gouvernement chinoix. Non pour le moment, la chine n’est pas le leader du monde. Le monde est multipolaire.

    2. La Chine où rien n’est permis et où les soulèvements sont réprimés dans le sang à l’abri de nos jugements d’occidentaux, « ojos que no ven, corrazon que no siente »

    3. Vous croyez vraiment que les USA font encore rêver ? avec 60 M de pauvres et 100 M (1 Etats-Unien sur 3) qui estiment qu’ils vont basculer dans la pauvreté (et la pauvreté aux US of A, c’est sans « amortisseurs » sociaux, ou presque). Avec leurs guerres ignobles et perdues mais qui augmentent encore l’agressivité et le désespoir aux USA (plus de suicides aux USA, voire de meurtres, chez les vétérans que de soldats tombés en Irak) ? avec… bon, j’arrête, mais c’est une litanie réaliste !

      1. ah oui les « presque pauvres », « near poor »: ah tiens, j’ai failli être pauvre !!! LOL

  10. « Cela se traduit par un début de rationnement du crédit, une contagion à l’économie réelle »
    C’est effectivement en cours, notamment dans l’immobilier pour les particuliers mais aussi pour les PME, pour les crédits en trésorerie en particulier.
    http://www.banque-france.fr/fr/statistiques/titres/titres-credits-prive.htm
    « Les crédits mobilisés conservent un taux de croissance élevé sur un an (+ 5,6 %), porté par les holdings (+ 6,6 %) et l’immobilier (+ 6,4 %). »
    Que l’immobilier vienne justement resserrer la demande en crédit et c’est la dynamique de crédit qui flanche.
    Autre point important : les crédits mobilisables (i.e. les crédits de refinancement des organismes financiers).
    « Les crédits mobilisables se replient pour la première fois depuis septembre 2009 (- 1,3 %). »
    http://www.banque-france.fr/fr/statistiques/economie/economie-entreprises/credit-type-entreprise.htm

    Une dernières étude de la Banque de France, qui résume sur la base des enquêtes auprès des banques, les critères d’octroi et le niveau de demande (très explicite) :
    http://www.banque-france.fr/fr/statistiques/titres/titres-credits-distribution.htm
    En clair, 2 effets de ciseaux sont en cours de développement :
    – hausse du durcissement des conditions d’octroi de crédit aux entreprises + hausse de la demande de crédit des entreprises
    – hausse du durcissement des conditions d’octroi de crédit aux particuliers, surtout pour l’habitat + forte baisse de la demande de crédit aux ménages, notamment en immobilier

    Enfin, c’est la vitesse de ces effets là qu’il faut retenir : en pleine accélération.
    Les soldes sont passés de ‘assouplissement’ à ‘durcissement’ en 3 trimestres pour les conditions d’octroi des crédits aux entreprises et ce de manière en complet renversement (-28,9 à 41,6), tandis que les crédits à l’habitat (0 à 16,9) passent légèrement à ‘durcissement’.
    Les demandes de crédit pour les entreprises continuent à diminuer (du fait de la hausse de la restriction d’accès au crédit des banques) mais c’est le cas depuis 3 trimestres.
    Par contre, les demandes de crédit habitat des particuliers sont en pleine chute : de -7,7 à -90 !!

    Conclusion : la machine à produire du crédit est en train de se gripper.
    Et sans crédit, plus d’activités. Puisque l’économie fonctionne au crédit.

    On y est.

      1. Ah, on verra, on verra,
        qui c’est qui l’aura
        dans les haut’ sphères.
        Ah, on verra, on verra,
        qui c’est qui l’aura
        dans le baba.

  11. « De leur côté, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso s’activent et cherchent l’astuce qui permettrait d’adopter les mesures fiscales disciplinaires envisagées sans que cela implique une ratification pays par pays. »

    Il est effectivement difficile de faire accepter une dictature à dix-sept pays, surtout quand on est nommé, comme Dupont et Dupont, pour le bien-être et la sécurité des Européens.

    Une idée de l’immense réussite de la stratégie « pieds et poings liés au Marché », en Grèce, comme très peu de reportages radio ou télé en donnent idée :

    La Grèce ou le triomphe des idées qui ont fait faillite

  12. à part « quelques émeutes » , en Europe , visiblement personne n’est pret à verser « une livre de chair » , ni les peuples , ni les « élites » …

    c’est ça la difference entre les usa surarmés ,les brics « d’argile » et la vieille europe …

    simplement on va vers une zone euro réduite et encore 10 ans de « croissance involutive » , un havre de paix comparé à ce qui se prépare en « chinusa  » .

    1. Les bergers aux longs fusils ne desirent ils pas laisser mourrir en paix, la génération nombreuse du babyboom née pour « Peace and Love » ?
      Sinon, ils se préparent un Karma d’enfer !!

      1. la roue du dharma ne repose que sur un seul point .

        si les arquebuses pouvaient épargner l’europe durant la prochaine guerre mondiale …

  13. Chèr et très estimé prof. Leclerc,

    Il me paraît plus qu’urgent de traduire le grand discours de Helmut Schmidt (à l’age de presque 93 ans..) d’il y a quelques jours le 3 Décembre à Berlin…

    Il me paraît qu’en France il faut un effort beaucoup plus intense de suivre les grands débats au monde. Il me faut dire que le commentaire bien fameux du coté de mes ami(e) Français(es) qu’on ne peut pas suivre les débats en Allemand, en Anglais, en Espagnol ou en Portugais commence à irriter.

    Ecoutez et entendez très bien ce qui dit Helmut Schmidt s’il vous plaît.

    http://www.youtube.com/watch?v=OYQxYuU6GwI

    En écriture: http://spd-link.de/sMdM

    Bien à vous tous!

    JL

    1. Je suis d’accord avec toi, on est en terrain solide.

      un extrait

      Sur un point important, je suis d’accord avec Habermas.
      « ….c’est la première fois dans l’histoire de l’UE que nous subissons une ABBAU (démolition, démantèlement) de la démocratie. »
      Toutesl les institutions européennes et leurs chefs ont collectivement repoussé (BEISEITE GEDRANGT) le principe démocratique.
      J’ai jadis commis l’erreur (quand nous avons introduit l’élection du parlement européen) de croire que le parlement allait par lui-même prendre du poids .
      En fait, jusqu’à aujourd’hui, il n’ a eu aucun effet sur la crise, car ses débats et résolutions RESTENT SANS IMPACT SUR LE PUBLIC.

    2. Un autre extrait.

      En fait, quelques milliers de marchands de la finance aux Etats-unis et en Europe, plus quelques rating agencies ont pris en otage des gouvernements politiquement responsables.
      Il ne faut pas s’attendre de la part d’Obama ou du gouvernement britannique à une intervention significative.

      En 2008-2009, les gouvernements du monde entier sont intervenus avec des garanties et avec l’argent des contribuables pour sauver les banques.
      Mais dès 2010 le troupeau (diese HERDE) des managers de la finance, doués et psychotiques, recommencent à jouer à Profit et Bonus. Un jeu de hasard au détriment de ceux qui ne jouent pas. Un jeu que Marien Domboff et moi avons dénoncé dans les années 1990 comme mortellement dangereux.

      Si personne d’autre ne veur agir, alors c’esr aux membres de la zone euro de le faire.
      Voir l’article 20 du traité de Lisbonne. il y est prévu la possibilité d’une coopération renforcée…

      Les états appartenant à la zone euro devraient établir des mesures radicales (DURCHGREIFEND) pour le fonctionnement d’un marché financier commun….
      séparation des banques…..interdiction vente à découvert…commerce des produits dérivés….

  14. Allemagne :

    Ce serait bien de ne pas trop fantasmer sur l’Allemagne, les Allemands, Merkel et ses FDP-CDU…

    Les Allemands ont écrit quelques principes que je vous invcite à découvrir :

    http://www.bundestag.de/htdocs_f/documents/cadre/loi_fondamentale.pdf

    Il faut pousser Angela au dynamisme, à reprendre la marche, à faire preuve d’innovations et
    de fantaisies plutôt que de vouloir la faire bouger sur des choses dont elle n’a pas prise.

    En tout cas, c’est ce que semble avoir compris Hollande.

    1. En pronant lui aussi l’austérité pour le peuple,
      afin de sauver la classe parasitaire,
      Hollande pédale…dans la Sauerkraut.
      (traduisons pour lui: la choucroute).

  15. Mardi 6 décembre 2011 :

    Standard and Poor’s place sous surveillance négative le fonds de secours européen.

    L’agence de notation Standard & Poor’s a annoncé mardi avoir placé sous surveillance négative la note du Fonds européen de stabilité financière (FESF), conséquence de sa décision de placer sous surveillance les principaux pays de l’Union monétaire.

    Autrement dit :

    Pour sauver les Etats européens surendettés, l’Union Européenne avait construit un machin vide, le FESF.

    Comme ce machin vide n’avait pas d’argent, il était obligé d’emprunter sur les marchés internationaux. Ensuite, avec cet argent, il prêtait des milliards d’euros aux Etats européens surendettés.

    Problème : la situation en zone euro est de plus en plus catastrophique, donc les agences de notation vont dégrader le machin vide.

    Donc, le machin vide va être obligé d’emprunter sur les marchés internationaux à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

    Donc, le machin vide va prêter aux Etats européens surendettés à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

    Conclusion : l’Union Européenne va créer un nouveau machin vide, le MES.

    1. Et le peuple place sous surveillance négative les agences de notation qui n’ont pas été foutu d’annocer cette crise en 2008 et n’oublions pas que c’est S&P qui conseillait la Grèce dans sa comptabilité.

  16. Les économistes voient la France perdre son AAA dans trois mois
    mercredi 7 décembre 2011 12h13 http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE7B603M20111207?sp=true
    PARIS (Reuters) – La plupart des économistes estiment que la France va perdre sa précieuse note AAA au début de l’année prochaine, malgré les efforts des responsables européens pour résoudre la crise dans la zone euro, selon une enquête réalisée par Reuters.

    Sur les 13 économistes interrogés, 11 estiment que la France verra sa note dégradée dans les trois prochains mois par une des trois principales agences de notation .

    La seule question est de savoir si la note sera abaissée d’un cran ou de deux.

    « Si l’on applique la méthodologie de Standard & Poor’s, qui s’appuie sur des critères quantitatifs, la France est déjà AA, comme devraient l’être les Etats-Unis et la Grande-Bretagne », estime Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis.

    Il souligne toutefois que les notes ne reflètent pas uniquement des critères quantitatifs, mais aussi la crédibilité des stratégies budgétaires des gouvernements et leurs performances passées, ce qui rend toute prédiction hasardeuse.

    « Seuls ceux qui travaillent dans les agences peuvent le dire », dit-il.

    Les inquiétudes concernant la note souveraine de la France ont augmenté à mesure que la crise s’est étendue à d’autres pays de la zone euro.

    L’agence de notation Standard and Poor’s a placé lundi les notes de 15 pays de la zone euro sous surveillance avec implication négative, précisant que six d’entre eux pourraient être dégradés d’un cran, et les autres, dont la France, de deux.

    DES BANQUES TRÈS EXPOSÉES

    Les finances publiques de la France ne semblent pas en pire état que celles du Royaume-Uni, dont la note triple A n’est pas directement menacée.

    Mais la France est regardée avec attention par les marchés en raison de la forte exposition de ses banques aux dettes italienne et grecque et d’une prévision de croissance faible qui fragilise les objectifs de réduction des déficits.

    De nombreux économistes prévoient désormais une croissance très faible l’an prochain, voire une récession, loin de la prévision de 1% du gouvernement.

    Contrairement à ce qui a été fait au Royaume-Uni, Nicolas Sarkozy a refusé les coupes drastiques dans les dépenses publiques et a augmenté de nombreuses taxes.

    Les analystes doutent qu’il puisse aller plus loin d’ici l’élection présidentielle du printemps, la campagne contre le candidat socialiste François Hollande s’intensifiant.

    « Notre scénario pour l’an prochain, une contraction de 0,7%, n’est pas vraiment favorable à ce que la France atteigne ses objectifs de déficit », déclare Guillaume Menuet, économiste chez Citigroup.

    « Globalement, nous attendons une croissance plus faible, des engagements financiers supplémentaires et un soutien plus important pour les banques et, si le gouvernement n’arrive pas avec un plan raisonnable, une dégradation », a-t-il ajouté.

    UNE DÉGRADATION ANTICIPÉE

    Quant aux projets de Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel pour stabiliser la zone euro, qui seront discutés vendredi lors d’un sommet européen, une majorité d’analystes estime qu’ils ne permettront pas d’éviter une dégradation de la France.
    « S&P veut une véritable intégration pour un groupe restreint de 17 pays, avec de véritables institutions et un partage des budgets », souligne Pierre-Olivier Beffy, économiste chez Exane. « Ces conditions difficiles ne pourront être remplies d’ici la fin de la semaine. »

    Peu d’économistes estiment toutefois qu’une dégradation de la France aurait un impact considérable sur ses coûts d’emprunt.

    Selon certains d’entre eux, les investisseurs ont déjà pris en compte une dégradation de la France et les agences ne feraient ainsi que s’aligner sur ce qui est déjà une réalité.

    L’impact le plus important d’une dégradation de la France serait, selon cette enquête, sur la qualité de crédit du Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui dépend de celle des pays qui le garantissent, au premier rang desquels la France et l’Allemagne.

    « Ceci met en lumière le fait qu’en cas de vraie aggravation de la crise, la seule institution capable d’éteindre le feu à court terme est la Banque centrale européenne », a dit Pierre-Olivier Beffy.

    Edité par Jean-Baptiste Vey

    © Thomson Reuters 2011 Tous droits réservés.

    1. Crise due à quoi au juste ?

      Pour l’instant on fait porter le chapeau à l’économie de façon diffuse c’est à dire à tous, l’économie tangue, vous êtes dedans et donc responsables…

  17. La baisse du trafic de fret d’Air France KLM s’accélère
    mercredi 7 décembre 2011 08h44 http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE7B601N20111207
    PARIS, 7 décembre – Air France-KLM a annoncé mercredi une baisse de 8,1% de son trafic de fret en novembre, reflet du ralentissement des échanges économiques, et une hausse de 2,5% de son trafic passagers malgré la grève du personnel navigant.

    La baisse du trafic cargo de la compagnie aérienne le mois dernier traduit une accélération: elle n’était que 3,4% en septembre et de 5,2% en octobre.

    « Malgré l’adaptation des capacités tout cargo – en baisse de 6,9% – le coefficient de remplissage perd 4,3 points à 68,2% », a précisé Air France-KLM dans un communiqué. « La recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) hors change est en baisse par rapport au mois de novembre 2010. »

    Côté passagers, le trafic a été affecté par une grève du personnel navigant commercial d’Air France à cheval sur octobre et novembre, dont l’impact sur le résultat d’exploitation a été estimé à 28 millions d’euros, a ajouté la compagnie.

    La hausse du trafic passagers a été une nouvelle fois portée par le réseau Amériques (+6,2%), sur lequel Air France a ouvert plusieurs lignes pour le démarrage de la saison hiver, notamment vers Rio de Janeiro ou Buenos Aires, et par le réseau européen (+3,6%), tandis que le réseau Asie a accusé une légère baisse de 0,3%.

    Pour l’ensemble du trafic passagers, le coefficient d’occupation a progressé de 0,6 point à 79,7%. Le mois précédent, il s’était dégradé de 0,3 point d’une année sur l’autre à 83,9%.

    Gilles Guillaume, édité par Marc Angrand

  18. Je ne comprends pas ce que Cameron vient faire dans l’équation.
    Si j’étais Nicolas, je lui dirais (poliment): « James, either you join Euroland, either you shut your f***ing mouth up »
    Les Anglais se flagellent chaque jour de ne pas être une « ile américaine » et de devoir supporter les « européens », frog-eaters and other PIGS.
    Marre!

      1. Oui, une île dans le genre de Porto-Rico ou des Samoa américaines… ils n’ont même pas voix au chapitre, pour récompense de leur sujétion volontaire aux fantaisies militaires de leur rejeton monstrueux !

        … »park them, park the Brits », c’était le « joke » des officiers supérieurs états-uniens en Irak à l’égard de leurs confrères du Royaume Désuni, quand ceux-ci leur faisaient respectueusement observer – sur la foi de leur brillantes techniques de maintien de l’ordre dans l’Empire victorien d’antan – qu’il valait mieux ne pas massacrer des villes entières (Fallujah, etc.) ni tirer dans le tas dans tout le quartier au moindre petit IED intempestivement explosif, si l’on voulait se garder en santé sur le long terme…
        Total, bien loin d’avoir la moindre influence sur la conduite ignoble de la guerre en Irak par les cow-boys de Dubya, les Brits ont fini par les imiter : rafles, tortures, représailles, crimes de guerre ici ou là dans leur bastion de Basra, photos de prisonniers humiliés, récits horrifiques, etc . ..et puis retour sans gloire, dans le déshonneur durable.

        D’une manière générale, je trouve que ce blog mésestime un peu l’importance cruciale des guerres néo-coloniales de l’anglosphère en Irak/Afpak, pas seulement comme les gigantesques crimes contre l’humanité qu’elles constituent absolument (+1 million de morts à ce jour, and counting), mais aussi – bien sûr – comme causes majeures de déstabilisation financière (plus de 3 billions de dollars engagés ou déjà envolés selon le chiffrage Stigliz) et géopolitique.

        Continuum chaotique des horreurs de la guerre aux horreurs de la finance…

  19. Bouts de ficelle, baguette magique et clou de cercueil
    Au-delà de la pratique des bouts de ficelle et du doigt dans la fissure de la digue pour tenir « encore un jour, une heure, obstinément » jusqu’à ce que le monde du doux commerce et de la finance autorégulatrice réunis dissipe les sombres nuées créés par des politiciens irresponsables (mais désormais remplacés par des technocrates irréprochables) et par des Etats toujours trop généreux socialement (fâcheuse tendance en voie de correction rapide), la stratégie de Merkosy ici, comme celle d’Obama là-bas, repose sur l’espoir de « rétablir la confiance » – non des peuples, hélas ! mais des marchés financiers – en promettant de réaliser dans l’avenir ce que les dits marchés sont censés adorer, le désendettement public, et en gesticulant suffisamment (« règle d’or », révision des Traités, sommets à répétition etc.) pour leur faire croire que si ce n’est pas pour aujourd’hui, c’est en tout cas pour demain : touchés par la baguette magique de la « fée confiance » les marchés vont faire redescendre sans attendre les taux d’intérêts jusqu’aux niveaux qui vont rapidement permettre de dissiper les sombres nuées etc. et permettre de repartir comme en l’an 2000.
    On ne sait pas d’ailleurs dans quelle mesure nos éminences croient eux-mêmes à ce conte de fées mais ils semblent croire que les marchés vont y croire (suivez bien !) et chacun défile à la télé en scandant La confiance ! La confiance !
    Or il y a plusieurs défauts dans ce raisonnement. D’abord, comme le savent les lecteurs de ce blog – et c’est même un des rares points sur lesquels ils sont à peu près d’accord – le problème est plus grave et plus profond qu’un « simple » surendettement public et ce n’est pas en le supprimant que l’on réglerait les problèmes, ou sinon l’Espagne et l’Irlande qui étaient les pays les moins endettés seraient sur un petit nuage rose au lieu d’être au fond du trou. Deuxièmement, la « fée confiance » n’existe tous simplement pas : si certains en doutent, qu’ils suivent le blog de Krugman, le spécialiste de la « fairy confidence ». Troisièmement, les « marchés » (financiers) n’existent pas non plus. Ce qui existe ce sont des jeux d’argent qui ont été créés par des mathématiciens fous (mais bien payés) qui ne comprennent pas eux-mêmes ce qu’ils ont créés mais dont ceux qui les emploient ont très bien vu le profit que l’on pouvait en tirer à partir du moment où les risques de ces machines infernales et incompréhensibles sont couverts par les Etats au nom du caractère insupportable du risque systémique ainsi créé. De ce point de vue, Angela Merkel a mangé son chapeau par rapport à la position qu’elle avait fait prévaloir au sommet de Deauville et a enfoncé un clou de plus dans le cercueil du capitalisme rhénan industriel qui a fait la force de l’Allemagne en s’alignant sur Sarkozy et Trichet (enfin une victoire française !) : désormais, il est exclu de demander aux préteurs de participer aux pertes d’un règlement de surendettement comme on l’a fait pour la Grèce. Le règne du capitalisme financier sans limite et sans contrainte a encore avancé d’un pas : après avoir imposé ses conditions aux entreprises non financières (ROE > 10% pour les grands, crédit cher et difficile pour les petits etc.), imposé son agenda aux politiques économiques, placé les siens aux responsabilités de ce coté-ci de l’Atlantique comme de l’autre, obtenu de fait que ses pertes soient socialisées alors que ses profits instantanés sont sanctuarisés, il va obtenir la garantie officielle (et peut-être constitutionnalisée) que, quelques bêtises qu’il fasse, il n’aura pas à en assurer les conséquences financières. Chapeau !

    1. Ben ma foi, il nous a pas deja fait le coup la derniere fois?
      La classe moyenne bla bla bla…les inegalites et resultat: rien.

    2. Hum….. Teddy Roosvelt, sous le patronage duquel Obama se place dans ce discours a été Président (républicain) des USA de 1901 à 1909, période pendant laquelle Keynes est étudiant à Cambridge (de 1901 à 1907) puis fonctionnaire au Ministère de l’Inde (1907-1909). Il n’a encore rien publié et commence juste à s’intéresser à l’économie vers la fin de cette période On n’est donc certainement pas dans la période de Keynes ! Et certes elle est défraichie, comme toute période passée, mais cela ne veut pas dire qu’elle soit dépourvue d’enseignement. Et s’il y a effectivement de grosses ficelles dans le discours d’Obama, il y a aussi une analyse intéressante de la crise et de la responsabilité de la finance dans celle-ci: dommage qu’il n’en ait pas tiré les conséquences. Merci en tout cas pour le lien.

    3. Barack Obama n’est pas si bête. Il semble avoir compris que les dégâts occasionnés par l’idéologie reaganienne se retrouvent aussi dans les esprits. Son discours, qui cherche à donner à son opinion publique une vision plus exacte des causes et des conséquences de la crise, sonne vrai. Souhaitons-lui bonne chance.

      OK Barack! You think you can. So, just do it !

  20. Italie: la crise accélère la disparition du commerce traditionnel à Rome.

    http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/352214/italie-la-crise-accelere-la-disparition-du-commerce-traditionnel-a-rome.html

    L’économiste américain Joseph Stiglitz, prix Nobel en 2001 et ancien vice-président de la Banque mondiale a estimé que les politiques d’austérité menées étaient loin de résoudre la crise aux Etats-Unis et en Europe.

    http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-12-07/les-politiques-d-austerite-ne-resoudront-pas-la-crise-882170.php

    1. @ dissy

      Voici le texte juste pour faire une remarque….

      Il a y dix ans, il n’y a pas longtemps, les Etats-Unis avaient un excédent budgétaire, et c’est Alan Greenspan (alors secrétaire au Trésor) qui a lancé la politique de baisse des impôts pour les riches, ce qui a fait fondre les recettes fiscales et accéléré les inégalités

      Vous remplacez  » Alan Greenspan » par « Sarkozy mais aussi ses prédécesseurs de droite comme gauche »

      Vous remplacez  » les Etats-Unis » par «  la France »

      Et vous tenez un début de solution à la crise.

  21. Mercredi 7 décembre 2011 :

    Sommet européen : Berlin est « plus pessimiste » sur un accord total.

    Une source proche du gouvernement allemand a indiqué mercredi être « plus pessimiste que la semaine dernière » sur l’issue d’un sommet des dirigeants européens jeudi et vendredi, sur lequel reposent beaucoup d’espoir de résolution de la crise de la zone euro.

    « Force m’est de constater que je suis plus pessimiste que la semaine dernière sur la possibilité d’avoir un accord total », a déclaré cette source, estimant que « les discussions des derniers jours » montraient qu’un « certain nombre de partenaires n’ont pas compris la gravité de la situation ».

    Or, pour l’Allemagne, il est « absolument nécessaire » qu’un accord soit trouvé à Bruxelles, « au moins pour les 17 » pays de la zone euro sur un renforcement de la discipline budgétaire ancré dans les traités européens.

    Il s’agira à Bruxelles « de faire un pas décisif sur la structure future de la zone euro », a dit cette source haut placée, ajoutant que « ceux qui tentent d’y échapper par des astuces n’ont pas compris les attentes » d’investisseurs ultra-nerveux à l’égard de la rencontre.

    La chancelière allemand Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont fait lundi une série de propositions à leurs partenaires, visant à plus de contrôle des budgets nationaux et de discipline budgétaire. « Nous allons faire en sorte que le contenu de l’accord franco-allemand se traduise par des changements de traité », a dit cette source.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20111207trib000669519/sommet-europeen-berlin-est-plus-pessimiste-sur-un-accord-total.html

  22. Comment se regarder encore avec un peu de tendresse et d’insouciance quand le corps est devenu simple courroie de transmission d’un système X ou Y ?

    1. Moi , je m’aime bien dans toutes les circonstances .

      Je suis même mon sujet d’attendrissement préféré , avant que de devenir exclusif .

      Pour ce qui est de la transmission , c’est vrai , par contre, qu’on accepte plus facilement d’être en partie courroie , s’il y a des courroies de transmission en retour qui nous transmettent quelque chose , que ,dans notre tendre insouciance, nous n’avions pas repéré comme nécessaire .

  23. Le jeu des Allemands est parfaitement clair et ils ont raison d’agir ainsi pour venir à bout des gouvernements qui se sont endettés et s’endettent encore de façon inconsidérée en profitant de la renommée des emprunts allemands à faible taux. Ce jeu, c’est celui du garrot commandé par une corde tenue en main par la BCE qui peut la tirer ou la relâcher plus ou moins, illégalement selon les Traités mais possiblement avec l’accord dosé au cas par cas de tous les partenaires.
    Si la BCE n’intervient pas pour racheter les dettes, les sanctions seront automatiques par augmentation des taux d’intérêts. Si les mesures d’économie ou d’austérité sont jugées insuffisantes, les Allemands (dans la situation présente) tireront un peu plus sur la corde…Le seul moyen pour un État rebelle d’échapper à cette situation sera de quitter purement et simplement la zone euro comme cela a été signifié vertement à Papandreou.
    Ce mode de fonctionnement est stable, le feed back se faisant par la tension sur la corde. Il est plus tolérant que les Traités en cours donc sans problème si tout le monde accepte cette marge d’interprétation et enfin, il entérine le fait que celui qui règle la tension de la corde, c’est l’État le plus vertueux qui en outre détermine le niveau de solidarité qu’il accepte vis à vis de ses partenaires, ce qui est la moindre des choses.

    1. @Erreipeg

      Et la vertu, vous la définissez comment ? Plus de 80% de dette, un pourcentage par rapport au PIB maquillé, 20% de travailleurs pauvres, des inégalités qui explosent comme le montre le dernier rapport de l’OCDE ? La vertu allemande donc ?

      1. Vous avez raison, Nicks. Pour qui travaille ce gouvernement ? Pas pour sa population en tous cas, pour ses retraités les plus riches, plus probablement, et pour quelques héritiers fortunés.

      2. @ Nicks 7 décembre 2011 à 16:48
        Dans un espace aux ressources finies, la vertu veut que l’on ne consomme surtout pas plus que ce que l’on est en mesure de s’approprier loyalement sur son propre territoire. Bien évidemment il y a la possibilité de compenser un manque en recourant à des échanges hors de son territoire. C’est alors que l’on se heurte à la concurrence, c’est-à-dire au règne implacable de la sélection et de l’élimination par l’efficacité. La vertu suprême, c’est l’efficacité : « la morale » du plus fort.

        L’Europe, grosse consommatrice au regard de ses pauvres ressources essentielles, notamment énergétiques, est en très mauvaise posture. Les prêteurs, ceux qui font des avances en énergie financière, ne s’y sont pas trompés et le font savoir à ceux qui n’en n’avaient pas pris conscience parmi les populations et leurs dirigeants.

      3. @Jducac

        Toujours autant à côté du problème. J’ai posé une question. La vertu allemande est elle la vertu avec les chiffres que j’ai donné ?

      4. @Nicks
        Est vertueux, le gouvernement qui respecte effectivement la « règle d’or » dans la durée, c’est à dire qui équilibre son budget. A partir de cette base d’équité internationale, il fait en interne absolument ce qu’il veut.

      5. @Erreipg

        Sauf qu’avec le système actuel de financement des états, organisés pour que ce soit un marché très rentable, comme les autres poussés jusqu’à l’intenable, ce n’est tout simplement pas possible. Restructurons le secteur financier, autorisons le financement direct et alors ok, on pourra discuter de l’équilibre des budgets. Pour le moment, c’est une escroquerie d’idéologue néolib…

      6. @ Nicks 7 décembre 2011 à 20:06
        A mon avis, pour y voir clair et raisonner juste, et c’est bien regrettable de devoir le faire, compte tenu de nos traditions et conceptions humanistes, il est maintenant indispensable d’analyser la situation froidement, c’est-à-dire en faisant abstraction de nos propres sentiments.

        Les 20% de travailleurs pauvres et les inégalités qui explosent, sont des faits, mais ne sont pas le problème auquel l’Europe doit s’attaquer en premier. Car, même si les travailleurs pauvres arrivaient à atteindre 99% de la population et décidaient de supprimer le 1% qui ne le serait pas, en instaurant une égalité généralisée, le problème subsisterait pour l’Europe.

        En fait, le problème auquel sont confrontés les humains habitant notre petite planète terre, est un problème de pure physique. Or, pour bien analyser un problème de physique il ne faut pas y introduire de données affectives, sentimentales, morales, philosophiques ou autres.

        L’introduction de ces éléments ne fait que compliquer les choses et nous empêcher d’entrevoir de vraies solutions aux vrais problèmes.

        Il faut, à mon avis; voir l’Europe comme une entité géographique qui coexiste sur notre terre avec d’autres entités géographiques, lesquelles, compte tenu de leurs héritages respectifs, ne sont pas vouées à connaître toutes la même existence future. Décomposer ces entités en pays, en provinces, en catégories de populations, en riches et en pauvres, ne sert à rien, tant qu’on n’a pas une vision claire de la problématique qui se pose au niveau des grands continents, des grandes zones géographiques, des grands blocs économiques.

        L’Europe, en tant que zone géographique pionnière en matière de développement industriel, a épuisé ses richesses non renouvelables à l’exception de quelques endroits et, grâce à cela, a pu donner à ses habitants un niveau de vie moyen que beaucoup d’autres populations de la planète lui envient. Pour palier à l’insuffisance de ses ressources non renouvelables, l’Europe peut échanger une part de ce qu’elle produit (à partir des métaux et de l’énergie qu’elle importe) contre davantage de matières premières. Dans ces échanges, l’Europe vend sa valeur ajoutée (son travail de transformation des métaux et de l’énergie qu’elle importe) contre de nouvelles matières premières.

        Mais ces échanges se font dans un monde en compétition. Il est évident que ceux qui se défont de leurs matières premières contre des produit finis, étant donné qu’ils sont dans un rapport de force qui leur est favorable, ont intérêt à commercer avec ceux qui vendent leur valeur ajoutée la moins chère. C’est là que l’Europe est mise en échec et, de fait, se trouve mise hors jeu.

        L’Allemagne a effectivement, depuis Schröder veillé à ne pas se faire éliminer, en amenant sa population à consommer moins en gagnant moins, pour pouvoir travailler encore. Elle veut amener les autres pays européens (leurs populations et leurs dirigeants) à comprendre la problématique à laquelle ils sont tous confrontés.

        De grâce Nicks, reconnaissez que je ne suis pas « à côté du problème ». Au contraire, je m’efforce de faire comprendre et partager ce que j’ai compris, non pour imposer ma vision des choses, mais pour aider à faire prendre de la hauteur, afin de raisonner plus juste. C’est ma modeste valeur ajoutée que je livre gracieusement sur le blog.

        Si vous voyez des erreurs dans ce raisonnement, n’hésitez-pas à énoncer des contrarguments.

      7. @jducac.

        Vous avez évidement raison. Concernant les limites objectives je me dis parfois que c’est trop voyant que pour être vu et c’est trop simple que pour être accepté par nos ego démesurés qui ne ne sont plus capables d’accepter de simples évidences. Certains disent que c’est au pied du mur que l’on voit le mieux le mur, je crois que l’inverse est vrai aussi. Le mise en perspective permet de mieux observer les choses même si il ne faut pas se limiter à cela.

      8. @Jducac

        Expliquez moi en quoi l’augmentation des inégalités fait partie de votre scenario inéluctable ? Si l’Europe s’appauvrit pourquoi certains s’enrichissent-ils tout de même ? Vous êtes au courant que la moyenne horaire de travail hebdomadaire et annuelle d’un salarié allemand est inférieure à celles des français, notamment en raison du fort pourcentage de temps partiel (23.9% contre 15% de mémoire, chiffres insee) ? Et que selon le dernier rapport OCDE sur les inégalités, ces dernières augmentent rapidement chez nos voisins germaniques ? Vous êtes également informés que sur la dernière décennie , la croissance allemande a été inférieure à celle de la France ? Elle est où la cohérence de ce modèle ?

        Pour résumer, l’Allemagne a choisi un autre modèle économique que la France, mais il n’est pas davantage viable si on ne change pas les règles du jeu internationales, notamment en agissant sur les structures financières. A défaut ce sera la guerre, tout simplement, car c’est toujours comme cela que se règlent ces choses là. Donc non, vous n’avez rien compris, à moins que vouliez voir mourir vos enfants ou petits enfants si vous en avez…

      9. @ Nicks 8 décembre 2011 à 16:31

        Expliquez moi en quoi l’augmentation des inégalités fait partie de votre scenario inéluctable ?

        Vous m’avez mal compris, parce que je ne me suis pas suffisamment bien exprimé. En parlant de 99% et de 1% je n’ai fait que pousser le raisonnement à la limite, pour montrer que ça n’est pas à cause des inégalités que l’Europe n’a plus de ressources non renouvelables. Ça n’est pas parce que demain nous donnerions le même revenu à tout le monde, que nous en aurions davantage. C’est par le fait que nous n’en n’ayons pratiquement plus (sauf l’Allemagne, la Pologne, La Norvège, un peu le Royaume Uni) que nous sommes collectivement (riches et pauvres) placés dans un rapport de force défavorable par rapport à ceux qui peuvent nous en vendre.

        Si nous étions les seuls à concevoir et produire des produits industriels modernes, nous pourrions vendre notre valeur ajoutée à un prix suffisant pour équilibrer notre balance commerciale et même pour faire de l’excédent, ce qui permettrait de nous enrichir et de nous désendetter. Nous pourrions même, par l’intermédiaire de systèmes sociaux redistributifs, améliorer le sort des plus pauvres, ce que nous avons fait pendant longtemps.

        Mais nous sommes en concurrence internationale. Ceux qui nous taillent des croupières et nous éliminent des marchés, sont les travailleurs qui vendent leur valeur ajoutée 20 fois moins chère que la nôtre. Nous la vendons tellement chère, qu’il est pour nous plus avantageux d’acheter leurs productions à crédit, même en payant des intérêts, ce qui ne peut durer éternellement, car plus personne ne veut nous prêter.

        Je crois qu’en vous polarisant sur les inégalités (qui a mon avis ont toujours existé et existeront toujours plus ou moins) vous ne pouvez pas (vous comme beaucoup d’autres) voir le problème qui est celui des pays développés ayant consommé leurs richesses non renouvelables. Ils se trouvent sous la coupe de ceux qui en ont, sous forme de matières premières où sous forme de main d’œuvre travaillant beaucoup et consommant peu. Ces pays deviennent dominants. Ils sont des capitalistes, même si leurs populations comportent beaucoup de pauvres qui mettent les plus pauvres de nos pays développés au chômage.

        blockquote >Vous êtes également informés que sur la dernière décennie, la croissance allemande a été inférieure à celle de la France ? Elle est où la cohérence de ce modèle ?

        Il faut sortir de la vision simpliste consistant à ne voir l’économie que par le PIB et la croissance. A quoi cela sert-il de voir croître le PIB et enregistrer de la croissance ? A créer des emplois ? A faciliter les rentrées d’impôts ? Cela n’a aucune valeur au plan économique sur le long terme, si tout cela a été financé par une dépréciation du capital industriel et humain que l’on n’a pas été capable de maintenir au top. Ou si on a financé tout cela par de l’endettement au prétexte que l’on conduit une politique économique basée sur la consommation. http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/03/15/04016-20100315ARTFIG00496-christine-lagarde-appelle-berlin-a-modifier-sa-politique-.php

        Assure-t-on l’avenir d’un pays (comme d’un foyer domestique) en veillant à le faire consommer au lieu de l’inciter préparer son avenir ? Non, en faisant cela on prépare sa ruine. C’est ce que l’Allemagne, avec Schröder et les syndicats allemands, se sont employés à éviter il y a plus de 10 ans. Ils ont limité la progression des salaires en tant qu’acteurs économiques avertis et responsables soucieux de préserver la richesse nationale, eux qui pourtant appartiennent à un pays qui dispose encore d’une richesse appréciable en charbon.

        l’Allemagne a choisi un autre modèle économique que la France, mais il n’est pas davantage viable si on ne change pas les règles du jeu internationales, notamment en agissant sur les structures financières.

        Les règles du jeu en matière financière, sont les mêmes que l’on regarde les échanges internationaux ou les échanges domestiques. Dans tous les cas il faut éviter d’entrer dans un cycle d’endettement si l’on tient à ne pas tomber sous la dépendance de ses créanciers. Le meilleur moyen d’éviter cela est de s’astreindre davantage à travailler qu’à consommer. La modération des augmentations salariales va dans ce sens. L’Allemagne qui n’a augmenté ses salaires que de 5% entre 1996 et 2009 a pris cette option alors que l’augmentation a été de 35% en France, 45% en Espagne et 65% en Grèce.

        Les marchés internationaux ont rendu leur jugement en accordant des prêts à meilleur compte pour l’Allemagne que pour les autres pays européens.

      10. @Jducac

        L’Allemagne est aussi endettée que la France, sa démographie est catastrophique et ses salariés travaillent moins qu’en France. C’est le système néolibéral qui n’est plus viable, dans son ensemble et quelles que soient ses variantes nationales, orientées vers l’offre comme en Allemagne ou vers la demande comme en France.

        Contrairement à ce que vous dites, les inégalités sont au coeur du problème car ce sont elles qui étouffent l’économie quand la captation des richesses par une minorité passe un seuil critique. Si même l’OCDE le dit, c’est que ça doit avoir un sens…

        Depuis le temps que vous êtes sur ce blog, vous n’avez strictement rien appris, c’est désespérant…

      11. @ Nicks 8 décembre 2011 à 23:32
        .

        L’Allemagne est aussi endettée que la France, sa démographie est catastrophique et ses salariés travaillent moins qu’en France

        C’est exact, l’Allemagne est aussi endettée que la France, mais elle dispose d’un capital industriel performant capable de produire avec des coûts suffisamment compétitifs pour s’imposer au plan international sur une large gamme de produits. De plus, ses responsables politiques de gauche et ses syndicats sont plus compétents au plan économique que leurs homologues français. Ces derniers ne sont mus que par des doctrines inadaptées et démagogiques visant davantage à accéder ou à se maintenir au pouvoir, qu’à assurer l’avenir de leur pays.

        Même les politiques de droite, menées notamment par Madame Lagarde, se sont laissé polluer par la facilité et le laxisme qui vont à l’opposé des attitudes de bons père de famille, lesquelles, en incitant à l’effort au travail et à la modération de la consommation, ont, depuis toujours et en tout lieu, contribué à assurer le succès de ceux qui les mènent. Voyez ce que font les asiatiques en général.

        La démographie vieillissante de l’Allemagne et des autres pays n’est pas un problème sur notre planète, dès lors que l’on dispose de ressources pour alimenter un outil industriel maintenu au bon niveau. Tous les pays qui disposaient de ressources et d’outils de production, n’ont jamais eu de peine à attirer des bras pour faire tourner leur économie, puisque la vie sur terre depuis toujours, regorge de populations à la limite de la survie, prêtes à travailler beaucoup pour vivre ne serait-ce qu’un tout petit peu mieux. Croyez vous qu’il suffit d’avoir une population jeune pour s’en sortir ? Voyez ce qu’il advient de ces populations en Afrique. Ce continent dispose pourtant de ressources, mais pas d’outils industriels pour les mettre en valeur.

        La politique nataliste de la France est probablement un leurre dès lors que nos entreprises ne sont pas en manque de bras, mais en manque d’outils performants servis par une politique industrielle de combat. Les entreprises en Allemagne, ne sont pas considérées, contrairement à ce que pensent les gens de gauche en France, comme des vaches à lait qu’il faut traire le plus possible pour éviter qu’elles « engraissent » leurs propriétaires. La France s’est transformée en écloserie, en pouponnière, en lieu d’enseignement et de formation qui ne serviront à terme que les pays qui pourront employer cette main d’œuvre en puissance. La France aura supporté les frais de la première vingtaine d’années de vie de ces futurs travailleurs, dont beaucoup ne trouveront des débouchés qu’à l’étranger. Bel investissement. Cela s’appelait jadis, travailler pour le roi de Prusse.

        C’est le système néolibéral qui n’est plus viable, dans son ensemble

        Je crois sincèrement que cela ne sert à rien de coller des mots tels que néolibéralisme, ultralibéralisme ou autres, sur ce qui conduit l’économie dont le fonctionnement se résume au respect de principes simples et éternels auxquels il vaut mieux adhérer que s’opposer, car ce sont eux qui gouvernent l’évolution du monde. Cela fait bien dans un discours, qui veut faire croire qu’on domine les choses, en croyant prendre pied dans cette fausse science qu’on appelle économie, mais cela ne fait pas avancer le schmilblick. Surtout cela permet de reporter la cause des malheurs et insatisfactions sur des coupables imaginaires au lieu d’amener chacun à remettre en cause son propre mode de penser et d’agir.

        Travailler beaucoup et bien tout en consommant le moins possible est ce que j’ai appris de mes parents qui l’avaient appris des leurs, lesquels, les uns comme les autres, étaient de simples et sages travailleurs heureux et fiers de ce qu’ils obtenaient en appliquant ce précepte. J’ai vu depuis qu’il est universel. Il est valable au plan individuel et collectif, au plan national et international.

        Bien sûr, il est possible de ne pas l’appliquer et de réussir sa vie aussi, quand on a plus de ressources, qu’on est plus intelligent, plus malin (ou pas très exigeant avec la morale) que la plupart des autres. Mais quand on n’atteint pas les objectifs auxquels on aspirait, il est nettement plus payant de remettre en cause sa propre façon de penser et d’agir que d’accuser un hypothétique système ou je ne sais quel complot, des riches, du grand capital ou autre. Surtout, lorsqu’on n’a pas décollé ou lorsque l’on est tombé bas, il vaut mieux regarder vers le haut pour l’imiter que de chercher à regrouper d’autres perdants pour les liguer et les amener à démolir et éliminer ceux qui ont réussi.

        Contrairement à ce que vous dites, les inégalités sont au coeur du problème car ce sont elles qui étouffent l’économie quand la captation des richesses par une minorité passe un seuil critique.

        C’est ce que vous croyez et que beaucoup veulent faire croire parce qu’ils pensent avoir intérêt à attirer des adeptes. Plus vous croyez à ce discours, plus vous serez tenté de condamner ceux qui s’emploient à s’élever et à aider les autres à s’élever de telle sorte que les uns et les autres soient heureux d’avoir, par leur travail sur eux-mêmes et sans avoir quoi que ce soit volé aux autres, amélioré leur condition. Bien évidemment, de trop grandes inégalités ne peuvent que nuire. Mais l’existence d’inégalités peut être aussi un stimulant pour un peuple, dès lors que chacun avec son travail et sa moindre consommation a la possibilité d’inscrire son parcours dans un processus ascension sociale.

        Voyez comme le régime égalitaire du communisme soviétique a conduit à la stagnation et en final au recul du pays par rapport aux autres. Voyez comme c’est bien différent dans les pays où, même placés sous régime communiste comme en Chine, on laisse une certaine liberté d’entreprendre et de se démarquer et même de devenir très riche, alors que la très grande majorité de la population reste pauvre, avec malgré tout l’objectif de s’enrichir en épargnant , ce qui contribue à enrichir le pays, bien qu’il s’agisse de richesses individuelles.
        http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110601trib000626185/la-chine-compte-cinq-fois-plus-de-millionnaires-que-la-france.html

        Depuis le temps que vous êtes sur ce blog, vous n’avez strictement rien appris, c’est désespérant…

        Mais si, j ai énormément appris. J’ai appris à mieux connaître mes congénères. Surtout ceux qui n’ont pas pris des options semblables aux miennes et qui en s’exprimant, notamment sur ce blog, font en général part de leur mal être, de leur insatisfaction chronique et de leur désir de tout changer sans forcément être en mesure d’énoncer les arguments irréfutables qui permettraient de justifier leurs choix. Je rencontre beaucoup de gens qui ne semblent pas avoir atteint le niveau de bonheur simple que mes parents et moi avons acquis en veillant à progresser de façon honnête. Nous sommes partis de conditions modestes, mais avons surtout évité, contrairement à ce que font souvent les loosers, de mettre en cause ceux qui réussissent afin de masquer ce qui aurait pu nous amener à échouer du fait d’une insuffisance d’action personnelle.

        Je fais part d’expériences que je considère comme réussies, en pensant qu’elles pourraient être utiles à d’autres. Libre à chacun de s’en inspirer, ou non.

      12. @Jducac

        J’ai l’impression d’entendre un témoin de Jéhovah. Vous prenez à la légère l’argumentation, y compris chiffrée des autres en nous sortant la nature qu’on ne peut dominer, avec en arrière plan un référence à peine voilée à un ordre divin intangible (c’est à dire la négation totale du politique). Et vous voulez qu’on vous prenne au sérieux ?

        Pathétique…

      13. @Jducac:
        Si 80% des exportations de l’allemagne se fait sur l’europe , montrer ce pays comme exemple est débile ! De plus ces bénef sont en grande partie réinvestis en dette grecque et italienne …ce qui est du plus haut comique ! L’ europe est une créature qui se cannibalise au frais des plus pauvres. Il faut arreter vos morales . La seule façon de gagner des tunes c’est de faire bosser ou acheter les autres …pas de bosser sois meme …ça se saurait !

      14. @ Nicks 9 décembre 2011 à 13:57
        Lors d’un de vos commentaires précédents, vous déclariez que depuis que je fréquente le blog (près de 3ans) je n’avais encore jamais rien appris. Grave erreur, j’en apprends au contraire tous les jours, quand vous déclarez :

        J’ai l’impression d’entendre un témoin de Jéhovah.

        Pouvez-vous expliciter cette déclaration ? Etes-vous à court d’arguments ? C’est la première fois qu’on m’attribue une telle filiation originale, en 76 ans d’existence. Quant à « la négation totale de la politique » je pense qu’il est bon de relativiser, car il faut de tout pour faire un monde. Il y a de bonnes et mauvaises politiques, en politique, en économie, en éducation, en recherche, en défense, en santé, en social, en etc… Cela dépend grandement du contexte qui est en perpétuelle évolution. Les meilleurs dans tous ces domaines sont les plus performants, c’est-à-dire ceux qui obtiennent le plus, avec la moindre dépense. Pas forcément le moindre travail, car quand on a peu à dépenser, une bonne manière de s’en sortir, c’est de travailler plus que les autres. C’est souvent la seule façon de s’enrichir ou tout au moins de se donner honnêtement, davantage de chance de survivre.

      15. @ kercoz 9 décembre 2011 à 15:02
        Oui l’Allemagne exporte à 80% vers la zone euro. Donc, elle exporte à 20% hors de cette zone.

        Autant que je sache, aucun pays européen ne fait mieux qu’elle ni en % ni en volume, de manière à compenser les importations que nous, européens, sommes condamnés à faire pour nous procurer les ressources de base qui nous manquent.

        Sans les efforts qu’elle a fait pour améliorer sa compétitivité, l’Allemagne exporterait moins hors de la zone euro, ce qui pénaliserait notre zone communautaire. Je prétends donc, qu’il est bon pour l’Europe d’imiter l’Allemagne. Mais je suis prêt à entendre vos contre arguments.

      16. @Jducac

        Les allemands travaillent moins que les français ! (insee) Et puis relisez vous ! Votre dernier message est en contradiction complète avec votre vision déiste du monde.

      17. @ kercoz 9 décembre 2011 à 15:02

        La seule façon de gagner des tunes c’est de faire bosser ou acheter les autres …pas de bosser soi-même …ça se saurait !

        En vous exprimant ainsi, n’êtes vous pas un peu excessif ?

        J’ai commencé à bien modestement gagner ma vie à l’âge de 14 ans. Mes paies étaient bien modestes mais me permettaient d’apporter ma contribution aux dépenses familiales. J’en étais heureux et fier parce que j’avais gagné cet argent par mon travail et d’autant plus si j’avais de bonnes notes et un bon classement. C’était utile pour les familles pauvres et, ne vous en déplaise, c’était également moral, à moins que vous prouviez le contraire.

        C’est vrai que je travaillais sous les ordres de personnes qui me faisaient travailler et qui gagnaient plus que moi, mais qui aussi, m’apprenaient une profession et apportaient à la société un service de valeur, en échange de ce qu’elles gagnaient.

        J’avais 28 ans quand j’ai fait travailler les personnes qui, petit à petit, ont été de plus en plus nombreuses à oeuvrer sous ma responsabilité. Jamais personne n’a considéré ma tâche comme une absence de travail de ma part, puisqu’on m’a payé de mieux en mieux.

        A quoi jouez-vous en tenant de tels propos ? Vous voulez suggérer aux lecteurs influençables de ne jamais accepter de travailler sous la direction, l’animation, les conseils et l’assistance de quelqu’un d’autre, parce que ça ne serait pas moral de gagner des tunes en faisant travailler les autres?

        Si c’est le cas, pensez-vous que votre démarche est très morale ? Car, sans rien leur apporter, vous risquez de rendre vos lecteurs plus malheureux au travail. Y avez-vous pensé ?

    2. « s’endettent encore de façon inconsidérée en profitant de la renommée des emprunts allemands à faible taux »

      A bon! parce que ces pauvres banquiers allemands n’avaient pas le choix et ne savaient pas ce qu’ils faisaient lorsqu’ils pretaient aux Etats du sud?
      Arretons l’hypocrisie, par pitie.

    3. « Il entérine le fait que celui qui règle la tension de la corde, c’est l’État le plus vertueux ».
      Non.
      Il aurait mieux valu dire: ‘l’Etat le plus puissant » ou « l’Etat le plus riche » ou encore « l’Etat le plus mercantiliste/agressif ». Cela semble plus juste. Au pire dites « l’Etat le plus habile ».
      Marre du novlangue pour justifier l’injustifiable.

      Une telle Europe n’est pas un entité politique fédérale ( à la limite, la taille de la population peut éventuellement légitimer un surcroît de puissance politique, mais on n’imagine pas la Bavière imposer des politiques publiques x ou y à un Land moins bien loti, et pis encore, qu’un tel mécanisme puisse effectivement être institutionnalisé!). Quand on institutionnalise politiquement la logique « c’est celui qui paie qui décide », alors tout est perdu, il n’y a plus d’union politique.
      Ce dispositif , stricto sensu, est un élément constitutif d’une construction impériale..

      Et c’est sur une telle base qu’on voudrait accélérer l’intégration européenne? On hallucine! Ce qu’on accélère au contraire, c’est sa désintégration, la désintégration même du « sentiment européen ». Bien sûr, il y aura toujours deux ou trois intellectuels « éclairés », « paternalistes », pour expliquer qu’il s’agit de faire le bonheur des peuples sans eux, « à marche forcée », que c’est « pour leur bien ».
      En ligne de mire: la balkanisation d’une Europe rongée par les rancoeurs (comment les autres peuples accepteraient-ils sans broncher le sacrifice de générations entières pour sauver l’épargne de rentiers allemands et français???!): voilà ce qui nous attend, avec son cortège de malédictions.

      Le temps de cette Europe, véritable Frankenstein institutionnel, voire de l’idée même d’ une « union européenne » comme projet politique désirable en Europe, est désormais compté: Tic-Tac Tic-Tac Tic-Tac… Comme l' »american way of life », le « rêve européen » est mort. Les Etats « vicieux » feront défaut, emmenant par le fond les Etats « vertueux », malheureusement dotés de banques qui l’étaient moins.
      Entre temps: du kaki, des morts.

  24. L’Europe est notre cercueil.

    Nous nous y sommes couchés volontairement (endormis par les berceuses qui nous chantaient la fraternité des peuples) ; maintenant les élites marchandes et financières mondialisées, nos pseudo nurses, n’ont plus qu’à poser le couvercle.

    Les peuples seront enterrés sans fleurs, ni couronnes.
    Ceci tient lieu de faire-part.

    1. Trop tôt pour les faire-parts. Le cadavre bouge encore. Il n’est pas très raisonnable de souhaites l’apocalypse juste pour dire ensuite : « Je vous l’avais bien dit ».

      Bon, on cherche un solution par le haut plutôt?

      1. Solution par le haut : protectionnisme régional (cf. Maurice Allais ou Jacques Sapir) donc nécessairement hors de l’Europe au plus vite.

        A 27 (que dis-je ! 28 depuis peu, sans que les nations n’aient eu à dire quoi que ce soit : l’Europe, c ‘est un chèque en blanc..) l’Europe ne sera jamais autre chose qu’un champ de bataille ultralibérale.

      2. Le protectionnisme n’est pas LA réponse à la crise capitaliste.
        Il n’est que la réponse du capital national dans la concurrence inter-impérialiste,
        celle qui dans les circonstances extrêmes d’une crise du capitalisme,
        a mené dans le passé et pourrait conduire à nouveau à des rivalités entre capitaux,
        à des conflits politiques et mêmes des guerres.

        L’avenir de l’humanité est dans la lutte pour la démocratie réelle,
        autrement dit pour se débarrasser du capital,
        pas dans l’appui à son expansion internationale (libéralisme)
        ni dans sa consolidation dans l’espace national (protectionnisme).
        La distribution des biens et services, au même titre que leur production,
        doit échapper à la dynamique de l’accumulation du capital,
        et répondre aux besoins de l’humanité, décidés démocratiquement.

        A la concurrence qui oppose les peuples et les territoires,
        il faut opposer des accords de coopération dans tous les domaines,
        y compris économiques, soit le droit des peuples, et non du capital,
        de décider de leur mode d’insertion dans l’économie mondiale.

      3. Non Charles : le protectionnisme n’est pas nécessairement la réponse du capital national au capital transnational.

        C’est la réponse d’un Etat à ce capital transnational, et puisque nos Etats ont des structures démocratiques (qui ne sont vides de sens qu’en raison des effets de la globalisation des esprits), c’est surtout le retour dans nos vies du ‘politique’ ; à nous ensuite, forts de ce pouvoir, de mettre le capital à la place que, démocratiquement, nous estimons juste.

        Croire remplacer une structure étatique (et le potentiel démocratique qu’il représente) par un enchevêtrement d’accords internationaux (même dans le cadre plus structurel de traités multilatéraux), dans le respect de la démocratie formelle et réelle, est une chimère.

      4. nos Etats ont des structures démocratiques

        Faux. Tout est anti-démocratique, à commencer par le fait que les citoyens
        n’ont aucun droit de décision sur l’essentiel: « qui produit, comment? pour qui? »

        C’est exactement ce que j’ai écrit: brandir le protectionnisme
        pour prolonger l’agonie du capital,
        transférer la plus value d’un capital vers un autre.

    2. Comme il est fait mention de nurses empoisonnées, sur le site de Bloomberg :

      Cesium in Baby Milk Powder Shows Nuclear Risk for Japan Food

      Dec. 7 (Bloomberg) — Radioactive cesium was found in milk powder in Japan made by a Meiji Holdings Co. unit, raising concern that nuclear radiation is contaminating baby food.

      Meiji the past week found traces of cesium-137 and cesium- 134 in batches of “Meiji Step” made in March, the Tokyo-based company said yesterday. The probe was triggered by a customer complaint last month. Levels in the 850-gram (30-ounce) cans are within safe limits and don’t pose a health risk, Meiji said.

      http://www.businessweek.com/news/2011-12-07/cesium-in-baby-milk-powder-shows-nuclear-risk-for-japan-food.html

    3. Osiris,

      C’est bien le dieu qui après avoir été recollé par sa chère et tendre a survécu, un peu diminué certes, dans son cercueil pendant une éternité ?

      1. C’est bien cela, Renard.
        A propos, c’est bien vous qui rêvez d’être libre dans un poulailler libre ?

  25. Fukushima :

    http://enenews.com/

    Vu ici :

    http://economicedge.blogspot.com/2011/12/morning-update-market-thread-127.html

    AFP: Tepco says water with high levels of strontium leaked into Pacific
    07:55 AM EDT on December 6th, 2011 | 50
    Nuclear Expert: Tepco is admitting they are very close to China Syndrome at Fukushima, where melted fuel penetrates earth (VIDEO)
    07:11 AM EDT on December 6th, 2011 | 50
    Japan Newspaper: Fukushima “world’s largest nuclear disaster”

    Radio: Just a matter of time before molten core reaches groundwater at Fukushima, says architect of Reactor No. 3 (VIDEO)

    http://enenews.com/radio-just-a-matter-of-time-before-molten-core-reaches-groundwater-at-fukushima-says-architect-of-reactor-no-3-video

    Ca commence à faire beaucoup tout ça …

    http://enenews.com/smh-too-late-to-flee-fukushima-fallout-talk-of-bizarre-rashes-and-purple-spots

    Tokyo etc… On se demande ou s’arrêtera ce désastre ! Le Japon est foutu avec ça. Il y a 3 réacteurs, certains n’ont plus que 1,5 ft (45cm) de béton puis c’est la dernière enveloppe métallique qui sera attaquée…

    1. Habitant de Tokyo, je vais sur le site enenews avec un gros grain de sel, parce que c’est souvent (pas toujours) la foire à la rumeur et à la nouvelle la plus alarmiste possible. La situation est suffisamment dramatique pour ne pas avoir à en rajouter, dans un effet de théâtre d’ailleurs plutôt destiné au public occidental et à la mouvance populiste des partis écologiques (car il faut bien reconnaître qu’il y a de tout dans ces partis, qu’au demeurant j’estime).
      En fait, ils reprennent souvent des infos de meilleurs blogs et sites, comme ex-SKF ou Fairewinds (Gundersen), que je consulte volontiers, en revanche ; ce qui n’arrange pas mes affaires (contamination alimentaire, « hot particles » probablement inhalées sur une base journalière, etc.).

  26. « S&P veut une véritable intégration pour un groupe restreint de 17 pays, avec de véritables institutions et un partage des budgets », souligne Pierre-Olivier Beffy, économiste chez Exane. « Ces conditions difficiles ne pourront être remplies d’ici la fin de la semaine. »

    Qui sont-ils pour vouloir?

    voilà où nous mène la capitulation des politiques!

    et accessoirement:

    Dans le Comité Stratégique de 10 membres de l’Agence France Trésor qui gère la dette de l’Etat français, on trouve un certain Peter R. Fisher, ancien sous-secrétaire du Trésor américain est actuellement co-responsable de la gestion obligataire chez BlackRock , qui est un des actionnaires principaux de Mc Graw-Hill Companies INC, qui elle-même détient la totalité du capital de Standard & Poor’s

    et allez donc lire les lettres trimestrielles de Henri Regnault (notamment la 16,17 et 18) sur le site du CEIM.
    Ça décoiffe, même si le personnage croit à la résilience du capitalisme

  27. Et pendant ce temps chez les conservateurs

    « Let the People of Fukushima Go Home and Get Back to Work »

    http://spectator.org/archives/2011/12/06/let-the-people-of-fukushima-go#commentcontainer

    Cet article est commenté sur le site

    http://ex-skf.blogspot.com/2011/12/american-spectator-magazine-let-people.html

    Point d’à propos ou qui sommes-nous sur le site ENENEWS mais peut-être ai-je mal observé !

    On peut écouter un entretien entre Kevin Kamps de http://www.beyondnuclear.org/ et Thom Hartmann dans le cadre du Thom Hartmann Program

    à cette adresse : http://enenews.com/nuclear-expert-tepco-admitting-very-close-china-syndrome-fukushima-melted-fuel-penetrates-earth-video

    le propos concerne The Fukushima China Syndrome.

  28. Je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire.
    Oh ! je sais ! Vous pensez : « S’il n’a rien à dire … il ferait mieux de se taire ! »
    Évidemment ! Mais c’est trop facile ! … c’est trop facile !
    Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n’ont rien à dire et qui le gardent pour eux ?

    Eh bien non ! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache !
    Je veux en faire profiter les autres !
    Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n’avez à rien dire, eh bien, on en parle, on en discute !
    Je ne suis pas ennemi du colloque.
    Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ?
    /……/
    Si vous le permettez, je vais faire brièvement l’historique de la situation, quelle qu’elle soit !
    Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n’être pas pire que celle d’aujourd’hui n’en n’était pas meilleure non plus !
    Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions …
    Nous en étions conscients !
    Car il ne faudrait pas croire que les responsables d’hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d’aujourd’hui !

    Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain !
    C’est-à-dire qu’en fait elle devait être pour aujourd’hui !
    Si mes calculs sont justes !
    Or, que voyons-nous aujourd’hui ?
    Qu’elle est toujours pour demain !
    Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs :
    Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nos l’éviterons ?
    D’ailleurs je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n’est pas capable d’assurer la catastrophe, il est possible que l’opposition s’en empare !

    Raymond DEVOS

    1. si le gouvernement actuel n’est pas capable d’assurer la catastrophe, il est possible que l’opposition s’en empare !

      Puisque le PS n’a pas encore été capable de sortir un programme,
      je crois que cette phrase en tiendra lieu, quel qu’il soit sur le papier…

  29. Mercredi 7 décembre 2011 :

    Zone euro : Sarkozy n’exclut pas un risque d’explosion.

    17h25.

    Sarkozy : «Le risque d’explosion est prégnant tant que l’accord avec Merkel n’est pas effectif».

    Devant les députés UMP, Nicolas Sarkozy a déclaré que «l’Europe n’est pas sortie de la crise. Le risque d’explosion est prégnant tant que les décisions prises avec Angela Merkel ne sont pas effectives», rapporte un des participants.

    «L’Europe a besoin de refinancer sa dette et les prêteurs n’ont plus confiance», a-t-il ajouté. «Pour la retrouver, il n’y a qu’une seule stratégie : l’alliance entre la France et l’Allemagne. Il n’y a pas d’autres alternatives». Le chef de l’Etat a aussi estimé que la souveraineté «ne s’exerce pas seul, mais avec les alliés, les amis, les voisins». Il a également déclaré : «On ne peut pas continuer à être le marché le plus ouvert au monde et accepter les produits des pays qui ne respectent aucune règle. Pour cela, il faut refonder les traités».

    http://www.leparisien.fr/crise-europe/en-direct-zone-euro-sarkozy-n-exclut-pas-un-risque-d-explosion-07-12-2011-1756811.php?google_editors_picks=true

  30. C’est vraiment une solution de long terme maintenant qu’il faut envisager .

    dit Mme Sirou S&P… J’en ai une a lui proposer, si elle demande cela d’un ton aussi péremptoire : si on vous nationalisait, vous et les banques ? et puis on décidera ce qu’on va faire de vous, plutôt que le contraire pour changer. Mais vraiment, pour QUI ils se prennent ceux-là ??? Ca commence à suffire, non ??

  31. Pour cela, il faut refonder les traités».

    dit M. Sarkozy, pour retrouver la confiance des marchés. Eh oui, mais il y a un problème. Vous nous avez fait le coup une fois pour nous fourguer votre camelote dans ce bel emballage tout bleu avec des étoiles. On n’a pas lu les petits caractères, et maintenant il ne faut pas s’étonner si nous non plus on n’a plus confiance. Il fallait réfléchir avant…

  32. Pendant ce temps là…………..En espérant qu’elles pourront passer Noël !

    La BCE prête aux banques européennes plus de 50 milliards… de dollars !
    La Banque centrale européenne (BCE) a alloué ce mercredi plus de 50 milliards de prêts en dollars à des établissements bancaires de la zone euro.
    Une semaine après l’annonce d’un accord entre les principales banques centrales du monde facilitant l’accès des institutions de crédit aux refinancement en dollar, la BCE a accordé cette semaine 1,602 milliard de dollars sur sept jours à cinq banques de la zone euro et 50,685 milliards sur 84 jours à trente-quatre banques, a indiqué Francfort.
    Il s’agit de montants nettement supérieurs à ce qui avait été observé jusqu’ici puisque le montant des emprunts ne dépassait guère 1 milliard d’euros.

    Avec cinq autres banques centrales, la BCE avait annoncé mercredi dernier qu’elle allait faciliter l’accès au dollar et à d’autres devises aux banques européennes confrontées à un exode de fonds des banques américaines ou d’autres investisseurs étrangers, ce qui les oblige à aller chercher des dollars sur les marchés, une solution incertaine et onéreuse. Concrètement, la BCE a un accord dit de « swap » avec la banque centrale américaine, lui permettant d’emprunter des dollars à taux préférentiel. La BCE prête ensuite ces dolllars aux banques de la zone euro.

    Ce type d’action concertée existe depuis la crise financière de 2008. Il avait été repris en août par la BCE, après plusieurs mois d’arrêt.
    (la Tribune)

  33. Pendant ce temps là (bis)……………..Un autre cadeau de Noël

    L’Assemblée nationale a rejeté mercredi deux propositions de loi présentées par François de Rugy (Europe Ecologie-Les Verts) sur la transparence de la vie publique et la prévention des conflits d’intérêts.
    Les deux propositions de loi – organique et ordinaire – ont été rejetées respectivement par 198 voix contre 124 et 197 voix contre 127. L’UMP a voté contre, certains centristes n’ont pas pris part au vote et les partis de gauche ont voté « pour », même si le PS a fait part de « quelques réserves »…….
    Le premier proposait notamment la création d’une peine de deux ans d’emprisonnement en cas de déclaration mensongère de patrimoine par un député ou un sénateur.

    Le second proposait de plafonner l’ensemble des dons à des partis politiques à 7 500 euros par contribuable « afin que la loi ne puisse plus être contournée ».

    LEMONDE.FR avec AFP

  34. Éclatement ? Sortie de crise pour la Zone Euro

    Il s’agit du dernier (troisième) Rapport realisé par des économistes de l’École des Études Orientales et Africaines, de l’ Université de Londres(SOAS), intitulé Éclatement ? Sortie de crise pour la Zone Euro. Les participants à l’étude appartiennent au groupe ‘’Recherche sur la monnaie et finance’’, (RMF), coordonné par le Prof Costas Lapavitsas.

    Les auteurs : C. Lapavitsas, A.Kaltenbrunner, D. Lindo, J. Meadway, J. Michell, J.P. Painceira, E. Pires, J. Powell, A. Stenfors, N. Teles, L. Vatikiotis
    http://www.cadtm.org/Eclatement-Sortie-de-crise-pour-la#haut

    1. @ Yvan,

      Bonsoir,

      Là u me gâtes et tu m’inspire alors je me « lance », encore, plus classique j’essaye cette fois

      Les commentaires et interprétations paraissent très fortement en contradiction avec la présentation, des faits.

      Sado-masochisme développé, accepté, tendance suicide social logique, the no-future syndrôme.

      Une « certaine » façon de voir, vivre et ressentir et exprimer les choses, so british ?

      Il semble injuste de généraliser au peuple anglais dans son ensemble de corps identitaire national comme réduit au point de vue du journaliste commentateur, dont la posture semble pouvoir nettement indiquer qu’il ne connaît pas les affres de la rigueur que subit ce peuple, entre autres.

      Barouds « d’honneur » de l’esprit city GS orienté, ces travailleurs de dieu là montrent bien par les faits l’inconscience et le non-souci d’un minimum de cohésion sociale nécessaire à leur virtuelle machine à voler, tondre spéculer et accaparer les chiffres et bienfaits issus de l’effort collectifs et très injustement et pas toujours légalement concentrés.

      Hypothèse « violente » haute en terme de probabilité, une City acculée « au pire » :

      Possible de supposer les riches de l’esprit city capables de commanditer des actions terroristes sur leur sol (lien financiers historique et sol « garni » de possibilités humaines ulcérées facilement stigmatisables et mobilisables à « bas coût »)

      Le gouvernement de sa gracieuse majesté a-t-il envisagé ce scénario guerrier de type « complotiste » possible où part intrication vitale financière peut-il ignorer cette possibilité innocemment et en toute bonne foi possible ?

      Pourvu que mon imagination débordante soit débordante, et qu’on vienne pas me mettre en cause si des faits de telle abominable nature survenait, tuot de même, hein ?

      Où s’arrête le délire possible du pouvoir, du contrôle totalitaire dans son exercice des moyens, quels contrôle améliorés possible ? Et vu l’état du monde, ça peut tomber n’importe où, justifiant par performativité accomplie la floraison du risque terroriste comme reflet de l’injustice sociale et l’inhumanité statistiquement avérée de la fonction économique, par son « pendu » social à sombre et triste mémoire de résultats en termes de coûts humains, financiers, environnementaux. Les pauvres vont au casse pipe provoqué, et les City men attendent de rafler encore « mieux » la mise son contrôle son concept rendu dément ?

      Un scénario romanesque expérimental des risques modernes à prendre en compte ? A « juste » niveau d’entendement, de prévention et de réparation ?

      En croyant que le Royaume Uni de sa gracieuse Majesté est bien protégé et ses esprits brillants créatifs et réactifs, un si grand peuple, malgré qu’on s’appelle de drôle de noms, eux « rosbifs », nous « froggies », assumant à l’absurde du comique de voisinage cette fonction réciproque « d’ennemi héréditaire » ? En critique subjectivement positive sur un point focal d’histoire, le rapprochement franco-britannique militaire effectué sous le mandat en cours, conjointement au choix contesté de rapprochement américain via l’OTAN (choix gaullien « renié » sur cette orientation à risques et profits variables), donc cela (uk-France military « closer ») sonne comme une résilience d’un des moments historiques fondateur de cet antagonisme, le choix Impérial bonapartiste de lutter à outrance dans la compétition d’impérium local, une concurrence destructrice et fondatrice parmi tant d’autres.

      Ca fait longtemps. On y était pas. Les peuples ne sont pas les classes dirigeantes.

      La posture rigide, conservatrice et dominatrice descélites émanants des différents Impérium ne grevant-elle pas, au total, la marche historique des peuples dans le temps historique des derniers siècles de façon traumatique, horriblement coûteuse en hémorragies humaines, en biens matériels et culturels, dans un vision de principe élargie et contrainte à mieux par nature.

      Comme si le non-sens de la collaboration pro active diplomatique, politique, s’était par dissimulation dans l’abus par connaissance stratégiques des droits locaux appliqués permettaient à des mozart du chiffre d’être de « bons petits » diables pour leur univers humains dominés, au social, au réel de l’habitude triste.

      On doit noter non sans humour noir le caractère fondateur et marquant la psyché collective des peuples infligés via les conflits de leurs entités états, royaumes, empires et nations, pour le meilleur du pire, un espèce d’a priori superlatif de l’éducation élitiste, comme une reproduction « spontanée » à caractère divin du droit à l’exercice démesuré du fait régalien sur leurs habitants-sujets-objets, in and out border. La duplicité insurmontable du fort sur le faible, un symptome incurable sauf extermination et conflits absolus.

      Pour ma part, je ne veux pas souscrire à une telle thèse comme irréfutable. Nous sommes en créneau de « totale » opportunité du devoir de bien faire ensemble ? La réaction d’un « dieu populaire » ou inconscient collectif des masses déconsidérées et privées d’avenir, comme un murmure grondant face au divin travail d’une City ou d’un Goldman Sachs et consorts ?

      Ma reine, moi qui ne suis vôtre sujet, je prie bien que n’appartenant à aucune religion pratiquée depuis longtemps, que le Dieu et le peuple qui sont les piliers de vôtre trône, n’aient pas à subir ces avanies du destin qu’ont pu connaître des Icares ou des Promothées, symboliquement ou au réel. En vous saluant tous, je suis crevé !!

  35. Je viens de recevoir un PV aujourd’hui pour non respect des distances de sécurité dans Paris en pleine circulation aux heures de pointe, la ça devient grave ils ont vraiment plus sous.

    1. Voilà une bonne raison pour emprunter les transports en commun, faire du vélo ou de la marche à pied. 😉

  36. S&P Warns It May Cut Most European Banks, European Union Itself.

    In short: Commerzbank AG, Natixis S.A., Credit Agricole S.A., Eurohypo, Deutsche Bank L-T counterparty credit rating, Deutsche Postbank AG, Intesa Sanpaolo,Societe Generale L-T counterparty credit, UniCredit SpA, Credit Du Nord L-T counterparty credit, Comapgnie Europeenne de Garanties et Cautions, Credit Foncier de France, Locindus S.A., Rabobank Nederland, CACEIS, Banca IMI SpA, Ulster Bank, Banque Kolb, Bank Polska Kasa Opieki S.A. ratings may be cut by S&P.

    http://www.zerohedge.com/news/sp-warns-it-may-cut-most-european-banks-european-union-itself

    …Nor is it clear that the EU’s policy of further budget austerity is the right medicine at this stage.

    Standard & Poor’s warned on Monday that Europe’s contractionary policies increase the risk of downgrades, even for the AAA core. « As the European economy slows, we believe that a reform process based on a pillar of fiscal austerity alone risks becoming self-defeating, eroding the revenue side of national budgets. » …

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8941821/Mario-Draghi-to-drag-out-ECB-rescue.html

  37. @ FRANÇOIS LECLERC

    les pays émergents ayant clairement fait connaître des conditions inacceptables pour les Américains.

    Les pays émergents seraient-ils sur le point de limiter la prédation par Wall Street et la City ????

    Répondez-moi vite, je suis plein d’espoir.

  38. L’agence de notation chinoise Dagong a annoncé jeudi qu’elle abaissait la note de la dette souveraine de la France de « AA- » à « A+ », en raison de la faiblesse de la croissance et d’un endettement public de plus en plus élevé.

    « En raison de problèmes structurels sur le plan intérieur, l’économie française fait preuve d’une moindre vitalité et sa compétitivité internationale continue à se dégrader. A moyen terme, la croissance restera faible », estime l’agence de notation chinoise, qui clame son indépendance vis-à-vis du gouvernement.

    Dagong se démarque aussi des grandes agences de notation internationales, telle l’américaine Standard & Poor’s, qui a menacé la France de voir sa note « AAA » être abaissée de « deux crans ».

    La compétitivité déclinante de la France est illustrée par la réduction de sa part dans les exportations mondiales, y compris dans les hautes technologies, « l’augmentation progressive de son déficit des comptes courants, une croissance économique lente et un niveau élevé du chômage », selon Dagong.

    L’agence chinoise voit trois raisons à ce déclin: « les salaires augmentent plus vite que la productivité », « des impôts élevés et des avantages sociaux nombreux réduisent les performances du marché du travail », et « le vieillissement manifeste de la population restreint le potentiel de croissance économique ».

    Sur le plan budgétaire, « les mesures d’austérité existantes ne permettront pas d’atteindre l’objectif » d’un retour à l’équilibre des finances publiques en 2016, estime Dagong.

    Mais, « si des mesures d’austérité additionnelles sont prises, la croissance intérieure sera encore plus faible, et le risque de grèves et d’agitation sociale de grande ampleur provoquées par le chômage s’aggravera ».

    Dagong relève enfin que « le secteur bancaire français est devenu plus vulnérable » et « qu’avec le ralentissement économique de la zone euro dans son ensemble et de la France en particulier, la qualité des actifs bancaires va souffrir ».

    Agence de notation créée en 1994 au moment de la restructuration des entreprises d’Etat chinoises, Dagong Global Credit Rating s’est lancée ces dernières années dans l’évaluation des dettes souveraines, estimant que Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s font la part trop belle à des critères comme la privatisation et la libéralisation des marchés au détriment de la capacité d’un pays à créer de la valeur.

    http://www.romandie.com/news/n/France_l_agence_de_notation_Dagong_degrade_la_dette_souveraine081220110712.asp

    1. « des impôts élevés et des avantages sociaux nombreux réduisent les performances du marché du travail », et « le vieillissement manifeste de la population restreint le potentiel de croissance économique »., selon Dagong.

      Agence de notation créée en 1994 au moment de la restructuration des entreprises d’Etat chinoises, Dagong Global Credit Rating s’est lancée ces dernières années dans l’évaluation des dettes souveraines, estimant que Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s font la part trop belle à des critères comme la privatisation et la libéralisation des marchés au détriment de la capacité d’un pays à créer de la valeur.

      Il y a pas contradiction là
      encore ‘des » qui nous prennent pour des zozos!

  39. Mon petit doigt me dit que le conclave européen qui s’ouvre aujourd’hui ne risque guère de se terminer par de la fumée blanche…. »habenus papam, duos habet et bene pendentes », mon œil!
    la vaisselle va voler, ambiance cour de récréation.

  40. Jeudi 8 décembre 2011 :

    Sarkozy : jamais le risque d’explosion de l’Europe n’a été aussi grand.

    Le président français Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que jamais le risque d’explosion de l’Europe n’a été aussi grand, et que les Européens n’avaient que quelques semaines pour prendre les décisions nécessaires pour sortir de la crise.

    « Jamais l’Europe n’a été aussi nécessaire, jamais elle n’a été aussi en danger. Jamais autant de pays n’ont voulu adhérer à l’Europe, jamais le risque d’explosion de l’Europe n’a été aussi grand », a déclaré M. Sarkozy lors d’un discours à Marseille à quelques heures d’un sommet européen crucial à Bruxelles. Il a ajouté que les Européens n’avaient que quelques semaines pour prendre des décisions.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Sarkozy_jamais_le_risque_d_explosion_de_l_Europe_n_a_ete_aussi_grand081220111412.asp

    1. Nicolas 1° nous la joue « Canebière » à outrance… »Je te dis que tu me fends le cœur ( de l’Euro )… », « il n’y aura pas de seconde chance »
      maman, j’ai peur!

  41. Crise : Draghi douche les espoirs d’une intervention massive de la BCE.

    Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a douché jeudi les espoirs d’une intervention massive de son institution face à la crise, appelant plutôt les gouvernements à « faire le maximum ».

    A l’adresse des dirigeants européens réunis à partir de la soirée à Bruxelles, il a appelé de ses voeux un nouveau « pacte budgétaire » en zone euro, pour enrayer l’envol de la dette des Etats.

    « La responsabilité ultime d’enrayer la crise appartient aux responsables politiques », a-t-il répété.

    M. Draghi a estimé que si ce pacte budgétaire devait être doté d’un « cadre légal crédible », il était « tout aussi important qu’il soit mis en place rapidement », une manière de s’opposer à des procédures trop longues de ratification en cas de modification des traités européens.

    Le président de la BCE s’est par ailleurs dit « surpris de l’interprétation de ses propos » après un discours devant le Parlement européen la semaine dernière.

    Certains médias et économistes avaient alors affirmé que M. Draghi serait disposé à intervenir massivement en soutien des Etats, une fois mises en place les réformes institutionnelles.

    Loin de nourrir ces espoirs, le président de la BCE a dit qu’en matière de soutien aux pays en détresse, sa « préférence allait au FESF et au MES », soit au mécanisme déjà mis en place et à celui qui doit le relayer. M. Draghi les a jugés « parfaitement équipés » pour faire face à la crise de la dette.

    Le président de la BCE a aussi exclu la possibilité d’intervenir davantage sur le marché de la dette publique comme le réclament certains Etats, notamment la France, soulignant une nouvelle fois que les achats d’obligations publiques qu’effectue déjà la BCE sont « limités » et « temporaires ».

    « Les traités interdisent un financement monétaire des Etats », a dit M. Draghi.

    Il a aussi balayé la possibilité d’un financement des Etats par la BCE, mais via le Fonds monétaire international : « c’est incompatible avec les traités ».

    http://www.boursorama.com/actualites/crise-draghi-douche-les-espoirs-d-une-intervention-massive-de-la-bce-986ab51fdd7e167f8ec16caab6c4c10f

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